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2 mars 2017 4 02 /03 /mars /2017 09:13

 

Mars : à la lecture des rares journaux de jazz qui existent encore, je ne peux m’empêcher de constater à quel point le « politiquement correct » empêche toute vraie critique de se faire entendre. On y découvre tous les mois les chroniques largement positives d’une cinquantaine d’album, voire davantage. Les musiciens s’en satisfont. Le moindre bémol adressé à leur travail provoque leur profond courroux. Tout va bien entre eux et les journalistes si ces derniers passent toujours la brosse dans le sens du poil, si leur talent n’est pas contesté. L’amateur de jazz qui cherche à s’informer, à acheter un album susceptible de lui plaire est souvent moins heureux. Comment choisir lorsque presque tous les disques qu’on lui présente bénéficient de bonnes chroniques ?  

 

Les mauvais disques existent-ils encore ? On peut en douter à la lecture de nos journaux de jazz, de ce blog qui met en avant les bons disques et ignore les autres, choix qualitatif impliquant que certains d’entre eux sont donc moins intéressants que d’autres. Selon certains, tout est affaire de goût, pure subjectivité rendant toute discussion impossible. Il n’y a pas de bonne et de mauvaise musique. On aime tel disque parce qu’il parle à votre sensibilité ; on n’en apprécie pas tel autre car il est trop éloigné de votre esthétique. Or le goût s’affine par l’expérience, l’écoute et surtout la culture. N’émettre aucune critique, ce n’est pas rendre service au musicien qui conforté dans son ego, pourra difficilement faire progresser son œuvre. Au sein des rédactions, les chroniques des nouveautés et des rééditions sont confiées à ceux qui sont les plus capables de les apprécier. Normal, car il est toujours préférable de défendre un album que d’en dire du mal. Malheureusement pour le lecteur, le jugement positif que porte le chroniqueur est souvent loin de refléter la valeur musicale du disque qu’il commente. Sans vouloir provoquer de nouvelles batailles d’Hernani, je pense qu’il serait bon de multiplier les débats, les espaces de discussions, les « pour et les contre » sur des disques qui divisent les journalistes (il y en a, et même beaucoup) afin d’éclairer l’amateur de jazz sur une musique qui change, bouge, en digère de nouvelles sans trop savoir où elle va. Perdu, incapable de se faire une réelle opinion à la lecture des blogs, des journaux qui encensent, le jazzophile se voit obligé de bien connaître les goûts des chroniqueurs pour ne pas se tromper.

 

Il n’y a pas si longtemps, journalistes, musiciens et lecteurs s’éreintaient dans les pages des journaux. Souvenez-vous des prises de position de Boris Vian dans Jazz Hot, du courrier des lecteurs qu’y tenait Lucien Malson, du “Débloc-Notes de Siné dans ce même journal, de son “Sinépistolier dans Jazz Magazine et, plus près de nous, des “Hot News de Philippe Adler dont l’humour fit scandale dans Jazz Hot. Il y avait là une liberté de ton, une impertinence, qui n’est plus possible aujourd’hui. N’hésitez donc pas à contester les choix rédactionnels de ce blog que j’assume seul depuis bientôt neuf ans, à me donner votre point de vue, à me porter contradiction par des critiques constructives et motivées. J’attends vos commentaires avec impatience.

 

QUELQUES CONCERTS QUI INTERPELLENT

-Enrico Pieranunzi au Sunside les 2 et 3 mars pour de nouvelles aventures avec Diego Imbert (contrebasse) et André Ceccarelli (batterie), section rythmique avec laquelle il a l’habitude de travailler. On les retrouve dans “Ménage à Trois” publié l’an dernier, disque consacré à des musiciens classiques qu’il affectionne, Eric Satie, Francis Poulenc et quelques autres. Le pianiste romain a également enregistré pour le label Cam Jazz “Americas”, un album en duo avec Bruno Canino qui fut le pianiste attitré de la cantatrice Cathy Berberian. Épouse de Luciano Berio, elle en fut l’interprète privilégiée. Astor Piazzolla, George Gershwin, Aaron Copland et Carlos Guastavino, un célèbre compositeur argentin qui écrivit beaucoup pour la voix et le piano y sont à l’honneur. Écoutez leur version poétique et émouvante de Milonga Del Ángel, pièce célèbre de Piazzolla ! On aurait tort de passer à côté de cet enregistrement dont le maestro est, à juste titre, particulièrement fier.

-Également les 2 et 3 mars, un quartette codirigé par le saxophoniste Olivier Temime et le pianiste Olivier Hutman, avec Samuel Hubert à la contrebasse et Steve Williams à la batterie, proposera au Duc des Lombards (deux concerts par soirée, 19h30 et 21h30) une relecture de “Glass Bead Games”, un double album qu’enregistra en 1973 le saxophoniste Clifford Jordan (1931-1993) pour le label Strata-East. Les pianistes Stanley Cowell et Cedar Walton, les bassistes Bill Lee et Sam Jones et le batteur Billy Higgins accompagnent Jordan dans cet opus, un des sommets de sa carrière. Deux quartettes s’expriment en alternance (Higgins faisant partie des deux ensembles) et font corps avec la musique. Le disque se veut une adaptation musicale du roman “Le Jeu des Perles de Verre” (“Glass Bead Games”), de l’écrivain Hermann Hesse. C’est aujourd’hui un album culte.

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-34ème édition de Banlieues Bleues du 3 au 31 mars. Quatorze villes à laquelle s’ajoute Paris représentée par L’Atelier du Plateau, une salle du 19ème, sont concernées par ce festival pas comme les autres. Rock, hip-hop, techno, world music, chants yéménites, swing libéré, musique afro-cubaine, chansons haïtiennes, rumba, électro-chaâbi, standards dissipés, grooves lancinants, rap pas McDo et un peu de jazz plutôt free avec quelques groupes qui interpellent dans un programme éclectique dont une bonne partie des intervenants de ce vaste monde me sont totalement inconnus.

Le 7 mars, Vincent Courtois (violoncelle), Daniel Erdmann (saxophone ténor) et Julian Sartorius sont attendus à la Marbrerie de Montreuil (20h30) autour d’un projet à géométrie variable intitulé “Les Démons de Tosca # 3”. Le livret de Giacomo Puccini semble inspirer les musiciens. Le défunt groupe Tethered Moon (Masabumi Kikuchi, Gary Peacock, Paul Motian) nous en donna une relecture intéressante en 2002 avec son album “Experiencing Tosca” sur Winter & Winter. Si la musique que fait Vincent Courtois ne relève pas toujours du jazz, ses disques, “West” notamment, méritent des écoutes attentives. “Asian Fields Variations”, un album de musique de chambre que le violoncelliste sort en mars sur ECM avec Louis Sclavis et Dominique Pifarély est également digne d’intérêt.

-Le 14, à la Dynamo de Banlieues Bleues de Pantin (20h30) c’est un concert de jazz que propose The Jazz Passengers, groupe fondé en 1987 par une bande de joyeux drilles qui dépoussièrent avec bonheur le jazz de leurs aînés tout en respectant le vocabulaire et la grammaire de cette musique. Roy Nathanson (saxophone et chant), Curtis Fowlkes (trombone et chant), Bill Ware (vibraphone, Fender Rhodes et chant), Sam Bardfeld (violon) Brad Jones (contrebasse et chant), E.J. Rodriguez (batterie, percussions) et Ben Perowsky (batterie) dynamitent le genre avec humour et savoir-faire. On s’attardera sur les arrangements sophistiqués de “Still Life With Trouble” (enja - Yellowbird), album aussi réjouissant que recommandable qui vient tout juste de paraître.

-Le 15 à l’espace 93 Victor Hugo de Clichy-Sous-Bois (20h30), le pianiste cubain Harold López-Nussa présentera la musique de son dernier album, “El Viaje” (Mack Avenue), publié l’an dernier. En trio avec le sénégalais Alune Wade à la basse et au chant et son frère Ruy Adrián López-Nussa à la batterie et aux percussions. Natif du Sénégal, Wade apporte une touche africaine bienvenue au jazz afro-cubain du pianiste qui délivre une musique rythmée et élégante, enracinée dans la tradition cubaine mais ouverte à d’autres cultures, aux découvertes musicales que lui ont apportées ses voyages.

-On retrouve Pantin et la Dynamo de Banlieues Bleues le 16, toujours à 20h30, pour ce qui m’apparaît être Le concert du mois. “Ida Lupino”, un de mes 13 Chocs de 2016 donne son nom au quartette qui en est à l’origine. Il réunit le piano de Giovanni Guidi, le trombone de Gianluca Petrella, les clarinettes de Louis Sclavis et la batterie de Gerald Cleaver, et fait entendre un matériel thématique très largement improvisé que les musiciens rendent singulièrement inventif. Guidi et Petrella se connaissent depuis longtemps et l’interaction complice de leurs instruments sont au cœur du dispositif orchestral de l’album, la présence de Sclavis aux clarinettes et de Cleaver à la batterie enrichissant une musique très libre que le jeu mélodique du pianiste rend souvent lyrique.

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-Theo Bleckmann au Duc des Lombards le 4 avec les musiciens qui l’accompagnent dans “Elegy” son nouvel album, le premier qu’il enregistre sous son nom pour ECM. Ben Monder, guitariste avec lequel il s’est produit en duo au Sunset en octobre dernier, Shai Maestro au piano, Chris Tordini à la contrebasse et son vieux complice John Hollenbeck à la batterie, son groupe « ambiant » comme il se plaît à l’appeler, donnent des couleurs à ses musiques, des peintures sonores d’une grande élégance. Né en Allemagne et installé à New York depuis 1987, Theo Bleckmann s’est fait connaître auprès de Meredith Monk. La musique contemporaine est davantage son domaine que le jazz bien que le Refuge Trio dont il a été membre est loin de négliger le genre. Sa voix très pure de ténor léger lui a permis de chanter Robert Schumann, Hanns Eisler, Kurt Weill et  Charles Ives (avec le groupe Kneebody). Bleckmann a également consacré en 2011 un album aux chansons de Kate Bush.

-Pianiste – il a été élève de Samy Abenaïm et de Katy Roberts à la Bill Evans Piano Academy –, compositeur de musiques de films, de musiques pour le théâtre, Laurent Marode est aussi un jazzman attaché au be-bop et au swing. Après “Elephant Walk” en 2014, il publie aujourd’hui chez Black & Blue “This Way Please” un disque en nonet arrangé avec talent et de bonnes idées, la présence d’un vibraphone donnant à la musique une couleur singulière. “This Way Please” swingue avec élégance et réunit des musiciens que le pianiste affectionne. Fabien Mary (trompette), Jerry Edwards (trombone), Luigi Grasso (saxophone alto), David Sauzay (saxophone ténor), Frank Basile (saxophone baryton), Nicholas Thomas (vibraphone), Fabien Marcoz (contrebasse) et Mourad Benhammou (batterie) seront avec lui au Sunset le 9 pour en fêter la sortie.

-Également le 9, Joe Lovano est attendu en quartette au New Morning avec Lawrence Fields au piano, Peter Slavov à la contrebasse et Otis Brown à la batterie. Publié l’an dernier, son dernier album est un enregistrement live de 2005 dans lequel le regretté Hank Jones officie au piano. “Sound Prints”, un live de 2015 enregistré avec Dave Douglas, trompettiste avec lequel il se produit fréquemment, est son album le plus récent. Découvert auprès du trompettiste Christian Scott, Lawrence Fields y tient également le piano. Le New Morning est donc une bonne opportunité de faire le point sur un saxophoniste dont la carrière impressionnante (des disques avec Carla Bley, John Scofield, Kenny Werner, Bill Frisell, Paul Motian, Michel Petrucciani, Henri Texier, Peter Erskine, Steve Kuhn, Marc Johnson, Eliane Elias) reste loin d’être terminée.

-Paul Lay au Café de la Danse le 15 pour le concert de sortie de deux albums qui paraissent simultanément. Réunissant autour du pianiste la chanteuse Isabel Sörling et le bassiste Simon Tailleu, “Alcazar Memories”, un voyage au sein de la chanson populaire, plus particulièrement provençale et suédoise, constituera la première partie du programme. C’est en trio que Paul Lay abordera la seconde, avec Clemens Van Der Feen à la contrebasse et Dré Pallemaerts à la batterie pour jouer “The Party”, « illustration sonore de scènes cinématographiques qui se déroulent lors d'une fête », disque pleinement réussi au sein duquel Paul prend des risques, tente des combinaisons harmoniques aussi belles qu’inattendues.

-On connaissait mal Nancy Harms avant la sortie l’an dernier de “Ellington at Night” consacré comme son nom l’indique au répertoire du Duke, un répertoire relu par des arrangements très originaux. Mal distribués en France, “In the Indigo et “Dreams in Apartments”, ses deux premiers disques, furent pourtant d’énormes succès aux Etats-Unis. Normal, la chanteuse possède une voix aussi expressive que séduisante. Organisée pour promouvoir le second, une tournée la conduisit en septembre 2014 à Paris, au New Morning, la sortie de “Ellington at Night” lui faisant retrouver cette même salle l’an passé. C’est le Duc des Lombards qui la programme le 17 au sein d’un quartette de musiciens français. Parmi eux, le pianiste Fred Nardin, Prix Django Reinhardt de l’Académie du Jazz en 2016. Jérémy Bruyère (contrebasse) et Benjamin Henocq (batterie) complètent la formation.

-Au Sunside le 17, Jean-Marc Foltz (clarinettes) et Stephan Oliva fêtent la sortie d’un disque depuis trop longtemps attendu. Enregistré en décembre 2015 au studio La Buissonne, “Gershwin”, un opus consacré aux œuvres du célèbre compositeur, devait sortir l’an dernier. Il bénéficia d’ailleurs d’une bonne chronique dans Jazz Magazine (un Choc tout à fait mérité). Mais s’il fut envoyé à la presse, l’album ne fut jamais commercialisé suite à des problèmes de distribution. Capiteuse et sensuelle, arbitrée par le silence dont elle semble naître, prenant son temps pour nous séduire, sa musique a donc eu bien du mal à parvenir jusqu’à nous, a longuement retenu son souffle pour se faire désirer. Elle sera enfin disponible le 31 mars, date à laquelle, toujours sur label Vision Fugitive, paraîtra un album de Stephan Oliva avec la chanteuse Susanne Abbuehl et Øyvind Hegg-Lunde aux percussions.

-Le même soir, mais au Sunset, Madeleine & Salomon interprètent “A Woman’s Journey, l’album envoûtant qu’ils ont sorti l’an dernier, un hommage à des chanteuses engagées et militantes qui troublèrent l’Amérique « bien pensante », celle qui aujourd’hui hélas a placé Donald Trump au pouvoir. Des œuvres de Billie Holiday, Nina Simone mais aussi de Janis Ian et de Mavin Gaye constituent leur épertoire élargi à la soul et à la folk music. Madeleine, c’est la chanteuse Clotilde Rullaud et Salomon le pianiste Alexandre Saada qui sait mettre constamment en valeur la puissante voix de velours de Clotilde. Frissons garantis !

-John Scofield retrouve le New Morning le 22 avec les mêmes musiciens que la dernière fois. Steve Swallow (basse électrique) et Bill Stewart (batterie) qui l’accompagnent dans “Country for Old Men” (Impulse !), son disque le plus récent. Un hommage à la country music qui, depuis toujours, inspire sa guitare. Il y reprend des chansons traditionnelles américaines et des compositions de Hank Williams, James Taylor et Merle Haggard. Scofield qui a grandi avec le rock et le blues a enregistré une bonne trentaine d’albums tout au long d’une carrière qui l’a vu jouer avec les jazzmen les plus exigeants. C’est toutefois sur scène qu’il faut l’écouter car il y donne le meilleur de lui-même. Le pianiste Gerald Clayton, récemment entendu Salle Pleyel au sein du quartette de Charles Lloyd complète sa formation.

-Ses derniers disques sont mal distribués en France ce qui n’empêche pas Wallace Roney de nous rendre visite de temps à autre. Il était au New Morning en 2011, faisant revivre la musique de “Bitches Brew” au sein d’un groupe monté à cette occasion : le Bitches Brew Beyond. Le Sunside l’a accueilli en octobre 2015 avec une rythmique de rêve : Buster Williams (contrebasse) et Lenny White (batterie), une rythmique de rêve. Le trompettiste revient au Sunside pour trois soirée, les 23, 24 et 25 mars, avec un groupe comprenant Benjamin Solomon au saxophone ténor, Oscar L. Williams Jr. au piano, Curtis Lundy à la contrebasse et Eric Allen à la batterie.

-À l’occasion de la journée mondiale de l’eau, Jacky Terrasson et ses amis nous donnent rendez-vous à Bobino le 27 (20h00) afin de soutenir Solidarités International dans son action en faveur de l’accès à l’eau pour tous. Jacky a confié la direction musicale de ce programme éclectique mêlant jazz, classique et chanson française à Lionel Belmondo. Outre ce dernier au saxophone et à la flûte et Jacky au piano, ce concert exceptionnel réunira Stéphane Belmondo à la trompette et au bugle, Thomas Bramerie à la contrebasse, Lukmil Perez à la batterie, le quatuor à cordes Equinoxe, la chanteuse Mathilde et des invités surprises. L’intégralité de la recette sera versée à Solidarités International. www.solidarites.org   

-J’apprends par un courriel de Jean-Pierre Vignola que les disques Black & Blue, dont le premier enregistrement réunissant Milt Buckner et Buddy Tate aux Studios Pathé Marconi de Boulogne Billancourt date de 1967, fêteront leur cinquantième anniversaire au Jazz Club Étoile le 30 à partir de 21h30. Trois formations sont au programme de ce jubilé : le trio du pianiste Philippe Duchemin avec Christophe et Philippe Le Van (contrebasse et batterie) ; le Mourad Benhammou Jazz Workers Quintet qui, outre Mourad à la batterie, réunit Fabien Mary (trompette), David Sauzay (saxophone), Guillaume Naud (piano) et Fabien Marcoz ; et le sextette du trompettiste François Biensan dont Michel Pastre (saxophone), Fred Nardin (piano), Stan Noubard Pacha (guitare), Jean-Pierre Rebillard (contrebasse) et François Laudet (batterie).

-Légitimes successeurs des célèbres Double-Six, les Voice Messengers, six chanteurs et chanteuses (Rose Kroner, Andrea Gomez, Vanina de Franco, Emmanuel Lanièce, Augustin Ledieu, Sylvain Bellegarde) qu’accompagnent une section rythmique (Raphaël Dever à la contrebasse et Frédéric Delestré à la batterie) et le piano de Thierry Lalo, fondateur et directeur artistique de la formation seront au Sunside le 31 (deux concerts, 20h00 et 22h00). Si le groupe de Mimi Perrin est souvent à l’honneur (Mimi Medley, un enchainement de huit titres sur lesquels Mimi rajouta naguère des paroles), le répertoire des Voice Messengers reste étonnamment jeune et éclectique. Leur album “Lumières d’Automne” (Black & Blue) reçut le Prix du Jazz Vocal de l’Académie du Jazz en 2008. Récompense méritée pour l’un des meilleurs groupes vocal de la jazzosphère. 

-Sunset-Sunside : www.sunset-sunside.com

-Duc des Lombards : www.ducdeslombards.com

-Banlieues Bleues : www.banlieuesbleues.org

-New Morning : www.newmorning.com

-Café de la Danse : www.cafedeladanse.com

-Jazz Club Étoile : www.jazzclub-paris.com

Crédits Photos : Enrico Pieranunzi, John Scofield, Wallace Roney © Philippe Marchin – Vincent Courtois © Tina Merandon – The Jazz Passengers © Dana Hall – Harold López-Nussa © Vincent Berthe – Giovanni Guidi & Gianluca Petrella © Riccardo Crimi – Theo Bleckmann Quintet © Caterina di Perri / ECM – Laurent Marode © Mygaloo Static – Joe Lovano © Jimmy Katz – Paul Lay © Jean-Baptiste Millot – Nancy Harms © Ken Shung – Stephan Oliva & Jean-Marc Foltz © Maxim François – Thierry Lalo © Christian Ducasse – Madeleine & Salomon © photo X/D.R.

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commentaires

B
D'accord avec vous, la presse jazz spécialisée - désormais réduite à fort peu de choses - est devenue d'une insipidité absolue. Simple chambre d'enregistrement des multiples "produits" sans intérêt que commercialisent les grands firmes. Personnellement, je ne demanderais pas mieux que de pouvoir éreinter sans ménagement nombre de chanteuses, y compris françaises, dont on nous vend le pseudo-talent depuis des années. Je ne donnerai pas de noms ici. Que l'on m'offre une seule page et je m'engage à ne pas manier la langue de bois. Prendre le contrepied d'un Michel Contat, sans cesse en pâmoison devant la dernière mignonne à la mode qui swingue comme un fer à repasser, j'adorerais ça. Mais comme cela n'a aucune chance de se produire, je continuerai de ne plus lire cette presse aseptisée aux oreilles de laquelle tout ce qui s'enregistre est magnifique (surtout lorsqu'il s'agit des copains ou des copines), où tout se vaut de manière indistincte. Résultat : l'amateur peu éclairé croit sans doute, en toute naïveté, que Géraldine Laurent vaut bien Gigi Gryce ou qu'Airelle Besson, Eric Truffaz ou Ibrahim Maalouf n'ont pas grand chose à envier à Woody Shaw ou à Freddie Hubbard. La confusion des valeurs me paraît avoir atteint un niveau jamais égalé par le passé. Nostalgie de l'époque où la Guerre du Jazz faisait rage entre disciples de Panassié et le clan des modernistes? Pas vraiment. Mais au moins, on rigolait un peu plus qu'aujourd'hui.
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S
Concernant la critique de jazz, je ne peux que partager votre avis: l'indulgence (coupable ?) semble être la règle;elle s'explique peut-être par le désir de ne pas décourager les vocations musicales et de soutenir des projets parfois prometteurs mais inaboutis. L'amateur s'égare et se détourne de ce concert de louange, trop souvent échaudé par l'achat de disques sans conséquences. J'ajoute que la culture proprement jazzistique et plus largement musicale de certains critiques laisse vraiment à désirer et qu'à force d'étendre l'infini à le domaine du jazz on finit par le perdre. Mais vous même, ne baignez vous pas dans l'eau tiède du compromis ?<br /> Bien cordialement
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