Mars. La fin prochaine du CD est annoncée. Détrônée par le streaming, la musique du futur va-t-elle se passer de support physique et redevenir volatile, immatérielle, ce qu’elle a très longtemps été avant que l’homme ne trouve le moyen technique de s’en saisir et de la conserver ? Nous n’en sommes pas encore là. Une grande quantité de CD sort tous les mois mais l’espace que les grandes enseignes leur consacre s’est réduit comme peau de chagrin au bénéfice du vinyle, un support à la mode, survivant d’une technologie aujourd’hui obsolète.
Souvent publiées à compte d’auteur, les nouveautés surchargent leurs rayons, mais y trouver un disque de jazz vieux de plusieurs mois peut tenir du miracle. Contrairement au livre qui dispose d’une seconde vie avec son édition de poche, le CD disparaît très vite, et avec lui des chefs-d’œuvre souvent méconnus qu’il devient impossible d’écouter. Certains sont devenus des pièces rares recherchées par des amateurs avisés, introuvables même sur le géant Amazon que vous n’allez quand même pas continuer d’enrichir. Depuis son apparition en 1983 et jusqu’au récent retour du vinyle, c’est sur ce seul support que la musique a été préservée, trente-cinq ans de l’histoire du jazz devenue difficilement accessible, les plateformes numériques étant loin de proposer la totalité du matériel enregistré.
S’ils ne sont plus guère nombreux, certains disquaires parisiens vendent encore du CD d’occasion. Vaste caverne d’Ali Baba remplie de disques, le sous-sol de Gibert Joseph, boulevard Saint-Michel, réserve de bonnes surprises, des occasions nombreuses qui n’y restent jamais longtemps. Il faut y passer souvent, demander conseil aux deux vendeurs qualifiés du rayon jazz, Etienne et Sylvain, qui, ordinateur aidant, peuvent vous mettre sur liste d’attente, et vous prévenir lorsqu’ils ont rentré la rareté désirée. Depuis que Gilles Coquempot a pris sa retraite et délaissé son ermitage de la Montagne Sainte-Geneviève, peu d’endroits accueillent des pèlerins en recherches jazzistiques.
Situé 5, rue de Navarre, à deux pas des arènes de Lutèce, le prieuré tout peinturé de bleu qu’occupe le Père Maxime, Paris Jazz Corner*, le coin du jazz parisien, renferme bien des trésors, des vinyles de collection, mais aussi de très nombreux CD(s) épuisés. Que n’y ai-je pas trouvé en m’y rendant régulièrement ? Le Père Maxime, je le fréquente depuis longtemps. Sa compétence est grande lorsqu'il s'agit de guitaristes. Retiré dans le Gard, son supérieur, le Père Boubet, lui a confié les clefs des lieux en toute confiance. Il a également la mienne. Il connaît les goûts des uns et des autres, sait ce que vous recherchez et peut vous mettre des disques de côté lorsqu’il les voit passer.
Grâce à lui et à quelques autres, le jazz de ces trente-cinq dernières années n’est pas encore enterré. Proposés à la vente, des chefs-d’œuvre que peu de gens connaissent circulent encore. Le CD dont la mort est paraît-il programmée assure toujours une vie durable à la musique. Big Brother n’a pas encore triomphé.
*Le site de PJC sur internet propose d'autres disques – CD(s) et vinyles – que ceux vendus rue de Navarre. On peut y trouver son bonheur : www.parisjazzcorner.com
QUELQUES CONCERTS ET QUELQUES DISQUES QUI INTERPELLENT
-Chick Corea à la Philharmonie, grande salle Pierre Boulez, le 2 mars (20h30) avec Christian McBride (contrebasse) et Brian Blade (batterie), musiciens avec lesquels il se produit depuis longtemps en concert. Ils sont présents sur “Trilogy 2”, publié au Japon en 2018 puis en Europe l’an dernier. À l’approche de ses 80 ans (il est né le 12 juin 1941), le pianiste enregistre beaucoup. Outre “Antidote”, un disque dans lequel il célèbre ses origines latines avec le Spanish Heart Band (l’un de mes 13 Chocs de l’année 2020), deux récents albums de lui en trio sont disponibles sur son site, sur Stretch Records son propre label. John Patitucci et Dave Weckl (son Akoustic Band) l’accompagnent dans l’un, Carlitos Del Puerto et Marcus Gilmore dans l’autre. Excellents tous les deux, ils confirment que Corea a toujours sa place au sein de l’élite des pianistes de jazz.
-Au Studio de l’Ermitage le 4 mars (21h00), Xavier Desandre Navarre fête la sortie de “In-Pulse 2” enregistré avec des musiciens de son disque précédent, “In-Pulse” publié en 2014, à savoir Stéphane Guillaume aux saxophones et à la clarinette basse, Emil Spanyi au piano et Stéphane Kerecki à la contrebasse, Xavier assurant batterie et percussions pour rythmer ses musiques aux arrangements soignés, véritables bandes-son de films imaginaires qui invitent au voyage. Sous ma plume, vous lirez une chronique détaillée de l’album dans le numéro de mars de Jazz Magazine. Elle est bien sûr très positive.
-Enrico Pieranunzi retrouve Diego Imbert (contrebasse) et André Ceccarelli (batterie) au Sunside le 4 et le 5 (à 21h00) pour un « Tribute to Claude Debussy », jouer la musique de “Monsieur Claude” un album qu’il a enregistré avec eux pour Bonsaï Music, l’un de mes Chocs de l’année 2018. En grande forme, le Maestro y arrange à sa manière quelques œuvres du compositeur français (Passepied, La fille aux cheveux de lin, Valse Romantique). S’y ajoutent quelques mélodies inoubliables qu'il a imaginées (L’Adieu sur un poème de Guillaume Apollinaire), la présence de la jeune chanteuse Simona Severini sur quelques plages le rendant très attachant.
-Anne Ducros au Café de la Danse le 8. Accompagnée par Adrien Moignard, guitariste toujours surprenant, et Diego Imbert, contrebassiste très demandé, gardien du tempo mais aussi voix mélodique appréciée, la meilleure de nos chanteuses de jazz éblouit dans “Something” (Sunset Records), son nouveau disque produit par Stéphane Portet. Dédié à Didier Lockwood présent dans “Purple Songs” (Dreyfus Jazz), un album d’Anne primé par l’Académie du Jazz en 2001, cet enregistrement capte merveilleusement les nuances, le timbre de sa voix. Les parties instrumentales sont d’une rare élégance. Une guitare merveilleuse fait corps avec son chant, joue les notes justes qui le met en valeur. Samba Saravah (paroles françaises de Pierre Barouh), Your Song (Elton John) Something de George Harrison devenu un standard, Anne leur donne une âme en leur confiant la sienne. Qu’elle chante en anglais, en français ou en italien (Estate), sa diction parfaite, son phrasé aérien et souple, ses onomatopées inventives suscitent l’admiration. Sa version The Very Thought of You, un thème de Ray Noble que Billie Holiday, Ella Fitzgerald et Sarah Vaughan interprétèrent, compte parmi les meilleures. Un grand disque assurément.
-Pierre de Bethmann (piano et Fender Rhodes), Sylvain Romano (contrebasse) et Tony Rabeson (batterie) au Sunside les 13 et 14 mars (21h30). En trio, le pianiste puise dans un répertoire inattendu pour le relire avec ingéniosité et talent. Comme son nom l’indique “Essais / Volume 3” (Alea) est le troisième album qu’il sort avec cette formation, ré-harmonisant souvent en profondeur les thèmes qu’il reprend. La Cane de Jeanne de Georges Brassens, Que Sera, Sera immortalisé par Doris Day dans “L’Homme qui en savait trop” (“The Man Who Knew Too Much”) d’Alfred Hitchcock, version de 1956. La contrebasse de Sylvain Romano l’introduit, sa ligne mélodique, celle d’une valse, inspirant au pianiste des notes délicieuses. Son jeu élégant éclaire d’une douce lumière la Sonate Opus 105 de Robert Schumann, et L’Ours de Jean-Loup Longnon, sa virtuosité se manifestant davantage dans Cyclic Episode, une composition de Sam Rivers aujourd’hui à la mode. L’interaction permanente qui règne entre les musiciens donne beaucoup de saveur à une musique qui les inspire et qu’ils prennent manifestement plaisir à jouer. Philippe Gaillot les a enregistrés au Studio Recall, dans une configuration proche de celle d’un concert. La séance se passa si bien que le matériel thématique recueilli permettra de publier deux albums. Le second, “Essais / Volume 4”, sortira en automne.
Le 15 mars 2020
Par décision gouvernementale et pour des raisons de santé publique, les concerts qui suivent sont annulés et certains d'entre-eux reportés à des dates ultérieures. Ce qui n'empêche nullement d'écouter les disques dont on devait fêter la sortie.
-Banlieues Bleues du 6 mars au 3 avril : la plupart des formations de cette 37ème édition me sont parfaitement inconnues. Sarah Murcia s’y produit toutefois le dimanche 15 mars à 17h00 au nouveau théâtre de Montreuil. La chanteuse tient la contrebasse dans “Characters on a Wall”, le dernier disque de Louis Sclavis et m’a fait parvenir le sien, “Eyeballing”(dStream / L’Autre Distribution), un album difficilement classable mais dont la musique m’interpelle. On est plus près du rock progressif que du jazz, malgré les chorus que s’offrent Olivier Py aux saxophones ténor et soprano, et François Thuillier au tuba, improvisations qui enrichissent notoirement la musique. La singularité de cette dernière vient également de Benoît Delbecq qui outre du piano préparé, programme et invente les rythmes inouïs et entêtants de l’album – sur Come Back Later et Eyeballing notamment. Mais c’est un autre programme que proposera Sarah Murcia à Montreuil, “My Mother is a Fish”, libre adaptation musicale du célèbre roman de William Faulkner “Tandis que j’agonise”, Mark Tomkins (chant), Gilles Coronado (guitare) et Franck Vaillant (batterie) rejoignant les musiciens de l’album.
-Au Pan Piper le 16 (20h30), Claude Tchamitchian jouera la musique de “Poetic Power” (Émouvance / Absilone) , son nouveau disque enregistré avec Christophe Monniot au saxophone alto et Tom Rainey à la batterie. Le contrebassiste a organisé son album comme une suite, alternant fulgurances et envoûtements mélodiques, moments intenses et accalmies poétiques et magiques. Si Christophe Monniot met parfois le feu à ses notes, son chant imprévisible peut aussi se faire léger et aérien, la musique moins volubile gagnant en légèreté. Ici, trois solistes s’écoutent et dialoguent constamment. Claude Tchamitchian assure un tempo très souple mais impressionne aussi par son jeu mélodique, ses cordes frottées par l’archet accompagnant souvent une musique libre, spontanée et étonnamment expressive. Tom Rainey la colore, tambours et cymbales frappés et caressés lui apportant un riche foisonnement percussif. Cette déambulation musicale largement improvisée reste toutefois bornée par des thèmes qui permettent de suivre le trio pas à pas. Comme les cailloux du Petit Poucet, ils nous aident à sortir indemnes et subjugués d’une aventure sonore peu ordinaire.
-Le Trio Viret au Studio 104 de Radio France le 17 (20h30). Il fête ses vingt ans d’existence ce qui n’a pas échappé à Arnaud Merlin, programmateur de l’émission Jazz sur le Vif. Bien qu’occupés ces dernières années par leurs propres projets, Jean-Philippe Viret (contrebasse), Édouard Ferlet (piano) et Fabrice Moreau (batterie) se sont retrouvés en février 2019 à la Générale de Montreuil où leurs deux concerts ont été enregistrés. Publié l’automne dernier sur le label Melisse, “Ivresse” restitue parfaitement la musique du trio, un jazz de chambre raffiné à l’écriture lyrique qui génère de brillantes improvisations. Au même programme, le Jim Black Alasnoaxis – Chris Speed (saxophone ténor), Ilmar Jensson (guitare), Skuli Sverrisson (basse) et Jim Black (batterie et electronics) – me rend plus circonspect.
-Après le Sunside, club dans lequel il a fêté en octobre dernier la sortie de “Gotham Goodbye” (Jazz&People), l’un des 13 Chocs 2019 de ce blogdeChoc, l’excellent pianiste Franck Amsallem présentera le 18 au Duc des Lombards la musique de son disque ainsi que quelques autres morceaux (deux concerts, 19h30 et 21h45). À l’exception de Sylvain Romano (contrebasse) remplaçant Viktor Nyberg indisponible, Irving Acao (saxophone) et Gautier Garrigue (batterie) sont bien les musiciens de l’album. Vous en trouverez la chronique dans ce blog à la date du 18 octobre en vous servant de son moteur de recherche.
-Brad Mehldau au New Morning pour quatre concerts, les 18, 19, 20 et 21 mars, tous à 21h00, avec Larry Grenadier (contrebasse) et Jeff Ballard, les musiciens de son trio. Étroitement associés à sa musique, ils assurent un tapis rythmique très dense derrière un pianiste trouvant pour chaque morceau interprété des harmonies neuves et appropriées. Tirant parti de son jeu ambidextre, il aime répandre un flot de notes, étaler de longues phrases en expansion, ses improvisations n’en restant pas moins lisibles. “Blues and Ballads” (2016), un album apaisé et aux tempos lents dans lequel il privilégie la mélodie, et “Seymour Reads The Constitution !” (2018), deux disques du label Nonesuch, sont les plus récents enregistrements du trio. Brad Mehldau y joue son meilleur piano.
-Le Happy Hours Quartet de Christophe Marguet le 19 mars au Comptoir de Fontenay-sous-Bois (20H45). Le batteur aime changer de formation et participer à celles des autres. “Letters to Marlene”, disque co-signé avec Guillaume de Chassy, “Spirit Dance” en quintette avec le guitariste David Chevallier, et “Old And New Songs” l’ont récemment fait remarquer. Ce dernier album est aussi le nom du groupe, un quartette comprenant le trompettiste et joueur de bugle Yoann Loustalot. On le retrouve dans le Happy Hours Quartet dont est membre Julien Touery, le pianiste de “Slow”, un récent disque de Loustalot. Hélène Labarrière (contrebasse) complète le quartette qui joue un jazz allègre, des compositions dues à Christophe Marguet pour la plupart, certaines excellentes (Haute-Fidélité et Trop Tard ?). Toutes bénéficient d’arrangements très soignés. “Happy Hours”(Mélodie en sous-sol / L’Autre Distribution), le disque, sera commercialisé le 27 mars.
-Mélanie Dahan le 20 au Pan Piper (20h00). Elle vient de faire paraître “Le chant des possibles” (Backstage Production / L’Autre distribution), un disque dans lequel elle interprète des textes d’auteur, des poèmes (entre autres) de Tahar Ben Jelloun, Andrée Chedid, Henri de Regnier mis en musique par le pianiste Jeremy Hababou. Mélanie Dahan les chante avec tendresse et en français, y greffant des vocalises, des onomatopées habiles, attachée à la musicalité d’une langue qui convient très bien à son chant aérien. Je me souviens d’un concert d’Antoine Hervé au théâtre Jean Vilar de Suresnes en mars 2011, ce dernier reprenant de célèbres chansons françaises avec, pour les chanter, la voix délicieuse de Mélanie. On la retrouve avec plaisir dans cet opus qui lui ressemble, son chant aérien enserré dans l’écrin que lui apporte les musiciens qui l’accompagnent, des arrangements beaux et soignés la mettant en valeur. Outre Jeremy Hababou (piano), Arthur Alard (batterie) et Benjamin Petit (saxophone) qui entourent Mélanie dans l’album, Bertrand Beruard (contrebasse) et Marc Benham (claviers) seront avec elle sur scène, devant un public dont vous serez peut-être.
-Au Café de la Danse le 21 (20h00), Henri Texier présentera la musique de “Chance” (Label Bleu / L’Autre Distribution), son nouvel album, l’un des plus attachant de sa longue discographie. Ses musiciens sont les mêmes qui ont enregistré avec lui “Sand Woman” publié il y a deux ans. Vincent Lê Quang (saxophones ténor et soprano), Sébastien Texier (saxophone alto et clarinettes), Manu Codja (guitare) et Gautier Garrigue (batterie) constituent autour de sa contrebasse une formation idéale. Henri, 75 ans depuis janvier, a pourtant joué avec bien des célébrités de la planète jazz. Mais avec ce Sand Quintet , la magie opère, perceptible dans la musique qui est vraiment celle d’un groupe, une musique souvent sereine, création collective à laquelle contribue tout l’orchestre, Cinecitta (de Texier fils), Simone et Robert (de Texier père) et Laniakea (de Gautier Garrigue) , ballades somptueusement orchestrées, rendant l’album inoubliable.
-Dernière minute : une rencontre inédite à ne pas manquer au Bal Blomet le 24 (20h00), celle du pianiste Marc Copland avec le batteur Daniel Humair, le saxophoniste Jean-Charles Richard et le bassiste Stéphane Kerecki, quatre grands musiciens à découvrir ensemble le temps d’une soirée que l’on peut prévoir exceptionnelle.
-Le pianiste suisse Marc Perrenoud au Duc des Lombards le 26 (19h30 et 21h45). Avec lui Marco Mueller (contrebasse) et Cyril Regamey (batterie), les musiciens de “Morphée” (Neukland / Pias), son cinquième album en trio, le huitième sous son nom. Publié l’an dernier, le premier disque d’Aksham que Marc Perrenoud co-dirige avec la chanteuse Elina Duni et le trompettiste David Enhco ne m’avait pas particulièrement séduit. L’un de ses morceaux, A Flower to My Daughter, devient ici une ballade attachante. Les autres thèmes de cet opus ont été écrits en août 2019 à Genève, la nuit, ce qui peut expliquer l’aspect onirique de certaines compositions (Morphée, A Feather). Stairs fascine par sa lenteur, sa mélodie très simple faite avec peu de notes. Les deux prises envoûtent pareillement. Les morceaux rapides de l’album révèlent la complicité des trois musiciens. East Tower est particulièrement brillant ; joué à très grande vitesse, The REB emporte et enivre. “Morphée” doit paraître le 20 mars prochain. Un pianiste inspiré y exprime son talent.
-Kandace Springs au Café de la Danse le 28 (20h00). Née à Nashville et repérée par Prince, nous l’avons découverte en 2016 avec “Soul Eyes”, un album élégant et quelque peu commercial produit par Larry Klein pour Blue Note. Deux ans plus tard, sur le même label, paraissait “Indigo”, un disque plus funky, davantage marqué par le hip hop et le rhythm’n’blues, produit par le batteur Karriem Riggins. C’est à nouveau Larry Klein qui officie derrière “The Women Who Raised Me” (Blue Note / Universal) qui sortira la veille du concert, le 27 mars. Enregistré avec Steve Cardenas (guitare), Scott Coley (contrebasse), Clarence Penn (drums) et quelques invités (Avishai Cohen, Chris Potter, David Sanborn), la chanteuse / pianiste rend hommage aux voix qui l’ont inspiré dans son enfance, celles d’Ella Fitzgerald, Nina Simone, Carmen McRae et plus près de nous Sade, Diana Krall, Norah Jones (qui intervient sur Angel Eyes), Diana Krall et quelques autres. Reprenant leurs succès, elle les interprète magnifiquement dans ce qui est son meilleur disque.
-Cité de la Musique / Philharmonie de Paris : www.philharmoniedeparis.fr
-Studio de l’Ermitage : www.studio-ermitage.com
-Sunset-Sunside : www.sunset-sunside.com
-Le Café de la Danse : www.cafedeladanse.com
-Banlieues Bleues : www.banlieuesbleues.org
-Pan Piper : www.pan-piper.com
-Radio France – Jazz sur le vif : www.maisondelaradio.fr/jazz-1920
-New Morning : www.newmorning.com
-Le Comptoir : www.musiquesaucomptoir.fr
-Bal Blomet : www.balblomet.fr
-Duc des Lombards : www.ducdeslombards.com
Crédits Photos : Maxime Hubert devant Paris Jazz Corner © Pierre de Chocqueuse – Xavier Desandre Navarre © Sophie Bourgeix – André Ceccarelli, Enrico Pieranunzi & Diego Imbert © Christophe Charpenel – Trio Viret © Grégoire Alexandre – Franck Amsallem © Philippe Lévy-Stab – Brad Mehldau Trio © Michael Wilson – Happy Hours Quartet © Jérôme Prébois – Marc Perrenoud Trio © Liliroze – Kandace Springs © Blue Note Records – Chick Corea, Christian McBride & Brian Blade / Marc Copland & Daniel Humair © Photos X/D.R. – Les photos de Tom Rainey, Christophe Monniot & Claude Tchamitchian sont un montage de Christian Kirk-Jensen.