Certains d’entre-vous ont lu ce texte, abrité 24 heures sur le blog de Jazzman. Deux papiers sur le même
concert furent jugé excessifs. Celui de mon confrère et ami Lionel Eskenazi est donc toujours lisible sur http://www.Jazzman.fr/ Le mien trouve refuge ici, une place toute naturelle. Rendez-vous au Sunside le 9 décembre pour découvrir Mélanie
De Biasio, la chanteuse qui étonne.
Rêver, partir doucement avec des morceaux lents… Les concerts de Melanie De Biasio nous plongent dans un autre espace temps, dans le swinging London des années 60, lorsque la musique s’inventait soir après soir à la Roundhouse, à l’UFO, hauts lieux enfumés d’un underground branché. On y goûte les arabesques sonores d’une flûte aux notes colorées qui résonnent à perdre haleine, les malices d’un clavinet, livrant avec gourmandise des sonorités électriques et planantes. Cette musique c’est aussi du jazz avec un pianiste aux accords evansiens, une belle et grosse contrebasse qui chante, avec surtout une voix, grave, charismatique qui trouble et emporte. Le second set fut plus rythmé que le premier, un peu avare de morceaux rapides, mais lunaire et onirique. Avec Pascal Mohy au piano, Pascal Paulus au clavinet, Axel Gilain à la contrebasse et Lieven Venken étonnant de douceur à la batterie, Mélanie fêtait mardi dernier au Sunside la sortie française de son album « A Stomach is Burning » (Igloo/Abeille Musique). C’était la toute première fois qu’elle se produisait à Paris. On l’applaudit des deux mains.
(Photo ©Pierre de
Chocqueuse)