De beaux accords exposés par un piano électrique inventif, des harmoniques superbes jouées par une contrebasse qui ébauche les pas
d’une danse légère et gracieuse : les premières mesures de ce disque diffusent d’emblée une lumière estivale. Découvert auprès du batteur Dré Pallemaerts – il joue dans le “Pan
Harmonie“ de ce dernier – Jozef Dumoulin lui offre une large palette de couleurs, tant au piano acoustique (Portrait of Cendrine, les trois derniers morceaux le mettant
particulièrement en valeur) qu’électrique, son Fender Rhodes sonnant comme nul autre pareil. Les musiciens invités, Julien Lourau et Manu Codjia, apportent
également à la musique un éclairage spécifique. Le premier possède un son de ténor qui lui est propre ; le second trempe To Bee or not to Bee dans le grand fleuve du rock, mais donne une
autre sonorité à sa guitare dans Where is my Way, ballade aux longues notes oniriques. Emmanuel Codjia jouait déjà dans “Namaste“, le précédant album du contrebassiste,
un enregistrement de 2006 longtemps mûri, souvenirs d’une jeunesse passée en Inde et jamais oubliée. L’Orient et ses couleurs n’inspirent ici que Pharaon’s Dance, mais c’est toujours
Christophe Wallemme que l’on retrouve dans ces musiques fraîches comme de la rosée de petit matin. Le mélodiste sait agencer leurs rythmes, leur donne surtout un cœur pour battre
et faire rêver.
Meilleurs morceaux : Quartz, Portrait of Cendrine,
Where is my Way, Certainly Tomorrow.