26 février 2009
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“Songs from the Last Century“, troisième volet des aventures de Guillaume de Chassy – Daniel Yvinec sort
aujourd’hui sur Bee Jazz. Quatorze chansons du siècle passé enregistrées à New York avec deux légendes du jazz, Paul Motian et Mark Murphy. A l’occasion de cette parution, j’ai demandé à Guillaume
de Chassy de se pencher sur son parcours singulier. Voici la seconde partie de cette longue interview. La première a été publiée dans ce blog le 19 février.
- Nous avons vu qu’après avoir découvert le jazz tardivement tu as décidé d’abandonner ta carrière d’ingénieur chimiste pour te consacrer entièrement à la musique. Monté à Paris dans les années 90, tu diversifies tes activités, enregistres deux nouveaux disques sous ton nom et rencontres Daniel Yvinec avec lequel tu vas avoir une relation privilégiée. Dans quelles circonstances avez-vous approché les responsables d’Abeille Musique ?
- Un soir de déprime et de neige, en décembre 2002, nous avons décidé Daniel et moi de monter un projet autour d’un programme de chansons françaises. Tant qu’à faire, Daniel pensa à un triptyque, trois disques. Le second serait un album concept autour de quelques mélodies de Broadway. Nous n’avons rien défini pour le troisième et l’avons laissé en suspens. Nous avons proposé notre idée à des maisons de disques et curieusement plusieurs nous ont vite répondu. Le label Juste une Trace était très intéressé par nos chansons françaises, mais nous n’étions pas prêts. Pourtant, ils nous ont offert deux jours de studio en mars 2003 et nous avons enregistré une sorte de numéro zéro, “Ghost of a Song“, un album très conceptuel dans lequel nous improvisons sur des standards sans en jouer les thèmes. Il est resté confidentiel, mais nous a permis de poser les bases esthétiques de notre duo : le sens de l’épure et l’importance conjointe du swing et de l’espace. Je travaillais beaucoup avec un producteur et tourneur d’Annecy, Renaud Kressmann, un homme formidable. Il connaissait Yves Riesel, le patron d’Abeille Musique et m’a organisé un rendez-vous avec Alexandre Leforestier qui à l’époque s’occupait de Bee Jazz, le label jazz d’Abeille. C’est ainsi que Renaud Kressmann a produit le disque suivant “Chansons sous les bombes“. Bee Jazz l’a sorti en 2004. C’est un hommage à la chanson française des années 30-50 pour lequel nous avons invité André Minvielle. De nombreux concerts avec André ont suivi. Peu après, Jean-Louis Wiart nous a approché pour le second volet du triptyque, “Wonderful World“. Nous avons enregistré les voix dans les rues de New York en septembre 2004 et improvisé la musique en studio quelques semaines plus tard. Jean-Louis l’a co-produit avec Bee Jazz. Un réalisateur, Antoine Carlier, a créé des images très poétiques sur la musique et ce projet a beaucoup tourné sur scène, souvent avec David Linx en invité. L’album a tellement bien marché, que nous nous sommes demandé, Daniel et moi, ce que nous pourrions bien faire après. Nous voulions un disque différent, mais de même qualité. Ne sachant trop quoi, nous nous sommes accordé une pause.
- Une pause qui t’a permis de réaliser tes propres projets…
- Oui. Une chose surtout me tenait à cœur : enregistrer un disque en piano solo. Des amis dont Jean-Louis Wiart m’ont encouragé à le faire. C’est finalement Renaud Kressmann qui l’a produit pour Bee Jazz. Enregistré en septembre 2006, il est sorti en 2007 et a été très bien accueilli par la presse. Ce disque a été une étape essentielle dans mon parcours, une sorte de manifeste identitaire. On m’a invité à le jouer dans des festivals classiques et des concerts avec la pianiste Brigitte Engerer en ont découlé. Je joue bien sûr comme un musicien de jazz, j’improvise autant sur des standards que sur des thèmes de Prokofiev ou Dutilleux.
- Comment as-tu rencontré Stéphane Kerecki et d’où t’est venue l’idée de former avec lui un nouveau trio ?
- Je connaissais Stéphane depuis longtemps. On s’était croisés sur différents projets et je passais souvent jouer chez lui. C’est un contrebassiste d’une élégance et d’une intégrité rares. Un soir, Yvinec m’appelle pour que je participe à un concert avec un batteur qui m’était inconnu. C’était Fabrice Moreau, une révélation. Il joue de la batterie comme un peintre manie les couleurs. Avec lui, j’ai fait plusieurs jam-sessions ici même avec des bassistes différents. Le jour où Stéphane s’est joint à nous, ça s’est tellement bien passé que nous avons décidé de développer quelque chose ensemble. Nous avons préparé un répertoire et lorsque Mohamed Gastli, le nouveau label manager de Bee Jazz, m’a demandé si j’avais quelque chose à lui proposer, je lui ai suggéré un disque avec ce trio. Il a refusé et Jean-Louis Wiart a accepté de le produire avec moi. Et puis Mohamed a changé d’avis après nous avoir vu en concert. Jean-Louis s’est donc retiré du projet et nous avons enregistré “Faraway so Close“ à La Buissonne en novembre 2007. Une osmose naturelle existe entre nous et nos concerts l’ont renforcée. Je suis très fier de ce disque. Je souhaitais lui apporter la plus grande sobriété possible et je pense y être parvenu, malgré un bagage technique qui ne constitue pas toujours un atout lorsque l’on recherche l’épure. Je ne voulais pas qu’un instrument soit mis en avant plus qu’un autre. J’aurais été blessé si on m’avait dit « Super le pianiste, quelle technique faramineuse ! » et que l’on ne parle pas des autres membres du groupe. J’ai donc été heureux de découvrir que les critiques percevaient ce travail collectif qui est vraiment le nôtre. Bien qu’impliqués dans d’autres projets, nous trouverons le temps de poursuivre une collaboration que j’estime rare et sincère.
- Le troisième volet de ton triptyque restait sous le boisseau…
- Je l’avais toujours en tête. Daniel Yvinec vint me voir à la maison lorsque Mohamed refusait mon disque en trio. Il avait bien réfléchi et pensait que le seul musicien qu’il voyait intégrer notre univers était Paul Motian. J’étais complètement d’accord, mais je le croyais inaccessible. Daniel m’a dit qu’il fallait lui poser la question, que la seule chose que nous risquions était un refus. Tant qu’à faire, nous avons décidé de demander la même chose à Mark Murphy, une de nos idoles. Daniel a donc envoyé un long mail à Motian, lui expliquant en détail notre démarche. Le lendemain, il recevait la réponse, juste quelques mots : « Bonjour, d’accord. Mon tarif est de tant…Paul Motian » Jean-Louis Wiart a proposé de co-produire l’album avec Bee Jazz, et l’on a réservé un studio merveilleux à New York, le Sear Sound. Avec le mythique James Farber aux commandes, nous savions que la prise de son serait superlative. Nous avons enregistré tous ensemble dans la même pièce sans casques audio et sans répétitions préalables. Motian ne répète pas. Un enregistrement à l’ancienne : deux prises au maximum par morceau et pas de re-recording. Mais auparavant, Daniel et moi sommes allés travailler dans les Landes, dans une maison que mes parents possèdent au bord de l’océan Atlantique. Enfermés comme des ermites, nous avons écouté plus de 150 chansons s’étalant sur un siècle parmi lesquelles un extrait d’une opérette de Francis Poulenc chantée par Yvonne Printemps, des chansons de Joséphine Baker, Prince, Neil Young, Jacques Brel, Léo Ferré, Georges Brassens, Paul McCartney, Paul Simon et quelques standards de Broadway. Nous en avons sélectionné une quarantaine et après les avoir retranscrites, nous les avons essayées en duo. Nous en avons gardé vingt-cinq pour la séance. Pour finir, quatorze figurent sur l’album.
- Comment s’est déroulé l’enregistrement ?
- Les choses se sont passées très simplement. Paul Motian et Mark Murphy se sont facilement coulés dans un monde qui n’était pas le leur tout en gardant leur identité propre, leur forte personnalité. Nous avions choisi des chansons évidentes, de grandes chansons. Certaines ont moins bien fonctionné. Celles de Brassens et le thème de Poulenc chanté par Yvonne Printemps nous ont semblé un peu moins réussis et nous les avons écartées. Tous les titres en trio avec Motian ont été enregistrés la première journée. Le lendemain matin, Paul est revenu pour deux titres avec Murphy dont la fameuse ballade Then I’ll Be Tired of You que Mark a chanté d’une manière inoubliable. Nos deux invités nous ont parfois déconcertés. Paul Motian est à ses heures une sorte de flibustier roublard et goguenard à l’humour caustique. Mais surtout, il est bien autre chose qu’un batteur. C’est un immense artiste, un styliste, un prince qui a aussi un côté “mauvais garçon“. La vie d’un musicien new-yorkais est très dure et comme tant d’autres la sienne n’a pas toujours été facile. Lorsque je suis entré dans le studio le premier jour, Paul arrivé plus tôt installait ses cymbales. Il m’en désigna une et m’expliqua qu’il l’utilisait lorsqu’il jouait au Village Vanguard avec Bill Evans. Mark Murphy est un grand ours barbu avec des bagues énormes à tous les doigts. Il ne se nourrit que de chocolats fourrés et boit du coca cola. Il a monté les six étages à pied car l’ascenseur était en panne. On a cru qu’il allait nous faire une crise cardiaque car il est arrivé tout essoufflé. Il semblait avoir oublié les paroles des chansons et était complètement perdu. Et puis, l’enregistrement a commencé et là un chant extrêmement touchant s’élève, quelque chose de merveilleux. Nous avons intitulé ce recueil de chansons intemporelles du siècle passé “Songs from the Last Century“. Avec lui s’achève un cycle de trois albums dédiés à la mélodie, une aventure humaine et artistique exceptionnelle.
http://www.guillaumedechassy.fr
http://www.myspace.com/gdechassy
Photos ©Pierre de Chocqueuse, sauf S. Kerecki - G. de Chassy - F. Moreau © Aymeric Giraudel.
- Nous avons vu qu’après avoir découvert le jazz tardivement tu as décidé d’abandonner ta carrière d’ingénieur chimiste pour te consacrer entièrement à la musique. Monté à Paris dans les années 90, tu diversifies tes activités, enregistres deux nouveaux disques sous ton nom et rencontres Daniel Yvinec avec lequel tu vas avoir une relation privilégiée. Dans quelles circonstances avez-vous approché les responsables d’Abeille Musique ?
- Un soir de déprime et de neige, en décembre 2002, nous avons décidé Daniel et moi de monter un projet autour d’un programme de chansons françaises. Tant qu’à faire, Daniel pensa à un triptyque, trois disques. Le second serait un album concept autour de quelques mélodies de Broadway. Nous n’avons rien défini pour le troisième et l’avons laissé en suspens. Nous avons proposé notre idée à des maisons de disques et curieusement plusieurs nous ont vite répondu. Le label Juste une Trace était très intéressé par nos chansons françaises, mais nous n’étions pas prêts. Pourtant, ils nous ont offert deux jours de studio en mars 2003 et nous avons enregistré une sorte de numéro zéro, “Ghost of a Song“, un album très conceptuel dans lequel nous improvisons sur des standards sans en jouer les thèmes. Il est resté confidentiel, mais nous a permis de poser les bases esthétiques de notre duo : le sens de l’épure et l’importance conjointe du swing et de l’espace. Je travaillais beaucoup avec un producteur et tourneur d’Annecy, Renaud Kressmann, un homme formidable. Il connaissait Yves Riesel, le patron d’Abeille Musique et m’a organisé un rendez-vous avec Alexandre Leforestier qui à l’époque s’occupait de Bee Jazz, le label jazz d’Abeille. C’est ainsi que Renaud Kressmann a produit le disque suivant “Chansons sous les bombes“. Bee Jazz l’a sorti en 2004. C’est un hommage à la chanson française des années 30-50 pour lequel nous avons invité André Minvielle. De nombreux concerts avec André ont suivi. Peu après, Jean-Louis Wiart nous a approché pour le second volet du triptyque, “Wonderful World“. Nous avons enregistré les voix dans les rues de New York en septembre 2004 et improvisé la musique en studio quelques semaines plus tard. Jean-Louis l’a co-produit avec Bee Jazz. Un réalisateur, Antoine Carlier, a créé des images très poétiques sur la musique et ce projet a beaucoup tourné sur scène, souvent avec David Linx en invité. L’album a tellement bien marché, que nous nous sommes demandé, Daniel et moi, ce que nous pourrions bien faire après. Nous voulions un disque différent, mais de même qualité. Ne sachant trop quoi, nous nous sommes accordé une pause.
- Une pause qui t’a permis de réaliser tes propres projets…
- Oui. Une chose surtout me tenait à cœur : enregistrer un disque en piano solo. Des amis dont Jean-Louis Wiart m’ont encouragé à le faire. C’est finalement Renaud Kressmann qui l’a produit pour Bee Jazz. Enregistré en septembre 2006, il est sorti en 2007 et a été très bien accueilli par la presse. Ce disque a été une étape essentielle dans mon parcours, une sorte de manifeste identitaire. On m’a invité à le jouer dans des festivals classiques et des concerts avec la pianiste Brigitte Engerer en ont découlé. Je joue bien sûr comme un musicien de jazz, j’improvise autant sur des standards que sur des thèmes de Prokofiev ou Dutilleux.
- Comment as-tu rencontré Stéphane Kerecki et d’où t’est venue l’idée de former avec lui un nouveau trio ?
- Je connaissais Stéphane depuis longtemps. On s’était croisés sur différents projets et je passais souvent jouer chez lui. C’est un contrebassiste d’une élégance et d’une intégrité rares. Un soir, Yvinec m’appelle pour que je participe à un concert avec un batteur qui m’était inconnu. C’était Fabrice Moreau, une révélation. Il joue de la batterie comme un peintre manie les couleurs. Avec lui, j’ai fait plusieurs jam-sessions ici même avec des bassistes différents. Le jour où Stéphane s’est joint à nous, ça s’est tellement bien passé que nous avons décidé de développer quelque chose ensemble. Nous avons préparé un répertoire et lorsque Mohamed Gastli, le nouveau label manager de Bee Jazz, m’a demandé si j’avais quelque chose à lui proposer, je lui ai suggéré un disque avec ce trio. Il a refusé et Jean-Louis Wiart a accepté de le produire avec moi. Et puis Mohamed a changé d’avis après nous avoir vu en concert. Jean-Louis s’est donc retiré du projet et nous avons enregistré “Faraway so Close“ à La Buissonne en novembre 2007. Une osmose naturelle existe entre nous et nos concerts l’ont renforcée. Je suis très fier de ce disque. Je souhaitais lui apporter la plus grande sobriété possible et je pense y être parvenu, malgré un bagage technique qui ne constitue pas toujours un atout lorsque l’on recherche l’épure. Je ne voulais pas qu’un instrument soit mis en avant plus qu’un autre. J’aurais été blessé si on m’avait dit « Super le pianiste, quelle technique faramineuse ! » et que l’on ne parle pas des autres membres du groupe. J’ai donc été heureux de découvrir que les critiques percevaient ce travail collectif qui est vraiment le nôtre. Bien qu’impliqués dans d’autres projets, nous trouverons le temps de poursuivre une collaboration que j’estime rare et sincère.
- Le troisième volet de ton triptyque restait sous le boisseau…
- Je l’avais toujours en tête. Daniel Yvinec vint me voir à la maison lorsque Mohamed refusait mon disque en trio. Il avait bien réfléchi et pensait que le seul musicien qu’il voyait intégrer notre univers était Paul Motian. J’étais complètement d’accord, mais je le croyais inaccessible. Daniel m’a dit qu’il fallait lui poser la question, que la seule chose que nous risquions était un refus. Tant qu’à faire, nous avons décidé de demander la même chose à Mark Murphy, une de nos idoles. Daniel a donc envoyé un long mail à Motian, lui expliquant en détail notre démarche. Le lendemain, il recevait la réponse, juste quelques mots : « Bonjour, d’accord. Mon tarif est de tant…Paul Motian » Jean-Louis Wiart a proposé de co-produire l’album avec Bee Jazz, et l’on a réservé un studio merveilleux à New York, le Sear Sound. Avec le mythique James Farber aux commandes, nous savions que la prise de son serait superlative. Nous avons enregistré tous ensemble dans la même pièce sans casques audio et sans répétitions préalables. Motian ne répète pas. Un enregistrement à l’ancienne : deux prises au maximum par morceau et pas de re-recording. Mais auparavant, Daniel et moi sommes allés travailler dans les Landes, dans une maison que mes parents possèdent au bord de l’océan Atlantique. Enfermés comme des ermites, nous avons écouté plus de 150 chansons s’étalant sur un siècle parmi lesquelles un extrait d’une opérette de Francis Poulenc chantée par Yvonne Printemps, des chansons de Joséphine Baker, Prince, Neil Young, Jacques Brel, Léo Ferré, Georges Brassens, Paul McCartney, Paul Simon et quelques standards de Broadway. Nous en avons sélectionné une quarantaine et après les avoir retranscrites, nous les avons essayées en duo. Nous en avons gardé vingt-cinq pour la séance. Pour finir, quatorze figurent sur l’album.
- Comment s’est déroulé l’enregistrement ?
- Les choses se sont passées très simplement. Paul Motian et Mark Murphy se sont facilement coulés dans un monde qui n’était pas le leur tout en gardant leur identité propre, leur forte personnalité. Nous avions choisi des chansons évidentes, de grandes chansons. Certaines ont moins bien fonctionné. Celles de Brassens et le thème de Poulenc chanté par Yvonne Printemps nous ont semblé un peu moins réussis et nous les avons écartées. Tous les titres en trio avec Motian ont été enregistrés la première journée. Le lendemain matin, Paul est revenu pour deux titres avec Murphy dont la fameuse ballade Then I’ll Be Tired of You que Mark a chanté d’une manière inoubliable. Nos deux invités nous ont parfois déconcertés. Paul Motian est à ses heures une sorte de flibustier roublard et goguenard à l’humour caustique. Mais surtout, il est bien autre chose qu’un batteur. C’est un immense artiste, un styliste, un prince qui a aussi un côté “mauvais garçon“. La vie d’un musicien new-yorkais est très dure et comme tant d’autres la sienne n’a pas toujours été facile. Lorsque je suis entré dans le studio le premier jour, Paul arrivé plus tôt installait ses cymbales. Il m’en désigna une et m’expliqua qu’il l’utilisait lorsqu’il jouait au Village Vanguard avec Bill Evans. Mark Murphy est un grand ours barbu avec des bagues énormes à tous les doigts. Il ne se nourrit que de chocolats fourrés et boit du coca cola. Il a monté les six étages à pied car l’ascenseur était en panne. On a cru qu’il allait nous faire une crise cardiaque car il est arrivé tout essoufflé. Il semblait avoir oublié les paroles des chansons et était complètement perdu. Et puis, l’enregistrement a commencé et là un chant extrêmement touchant s’élève, quelque chose de merveilleux. Nous avons intitulé ce recueil de chansons intemporelles du siècle passé “Songs from the Last Century“. Avec lui s’achève un cycle de trois albums dédiés à la mélodie, une aventure humaine et artistique exceptionnelle.
http://www.guillaumedechassy.fr
http://www.myspace.com/gdechassy
Photos ©Pierre de Chocqueuse, sauf S. Kerecki - G. de Chassy - F. Moreau © Aymeric Giraudel.