23 mars 2009
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L’endroit est magnifiquement situé. Aux portes des Cévennes dans un ancien
domaine vinicole de cinq hectares en partie agricole, se dresse un mas ancien en pierres de taille. Sa grande terrasse fait face à un parc ombragé. Son rez-de-chaussée a été partiellement aménagé
en studio d’enregistrement. Le studio proprement dit, 150m2 de surface au sol, possède de larges baies vitrées. Il donne sur les grands arbres surplombant la maison. La cabine technique, une pièce
de 90m2, la plus grande de l’hexagone, bénéficie de la même vue apaisante. Une salle pour les musiciens, avec bar, salle à manger et billard la prolonge. Aux étages, des appartements, des
salons, de vastes chambres qui donnent sur la campagne. Ouvert depuis 1994, le studio Recall a accueilli de nombreuses vedettes. Alain Bashung, Césaria Evora, les Gipsy Kings,
Noir Désir n’ont pas été les seuls à lui faire confiance. Jacky Terrasson, Yaron Herman, Pierre de Bethmann, Bireli Lagrène, Sylvain Luc, Guillaume de
Chassy, David Linx, Paolo Fresu, Bojan Z, Olivier Ker Ourio y ont également enregistré. Pour la bonne raison que Philippe Gaillot, le maître des lieux,
possède de très grandes oreilles. Ingénieur du son expérimenté, c’est aussi un musicien qui sait écouter et conseiller ses clients. Ancien élève de Mike Stern et de John Scofield, fan
de Miles Davis, mais aussi de Keith Jarrett et de Jimi Hendrix, il joue fort bien de la guitare, a enregistré plusieurs albums et connaît aussi bien la musique que ses
illustres visiteurs.
Ce n’est toutefois pas pour vanter les qualités professionnelles de Philippe – des musiciens le feront mieux que moi - que je rédige ce texte. Il vient de casser sa tirelire pour réaménager son studio et le suréquiper d’un matériel technologique de pointe. La grande cabine qui abrite la batterie n’est plus seule à l’occuper. En cas de besoin, une seconde peut accueillir le piano, un Steinway de concert. Une porte de près de deux mètres permet son passage et l’acoustique, comme celle des autres cabines, a été traitée en conséquence. De grande taille également, une troisième isole les instruments de percussions. Deux autres, plus petites, ont été construites en arrondi sur les côtés. La cabine dévolue à la contrebasse voisine avec celle prévue pour la batterie. La dernière permet l’enregistrement des voix ou d’éventuels instruments dont il convient de clairement restituer les timbres. Grâce à de larges fenêtres, les musiciens suivent des yeux ce que font leurs collègues et gardent un contact visuel avec l’ingénieur du son. Ces cabines n’atteignent pas le toit du bâtiment situé à plus de six mètres du sol. Philippe en a donc profité pour installer sur l’une d’elles une mezzanine. Sa hauteur donne à cet espace ouvert une acoustique différente. Les cuivres semblent déjà apprécier sa résonance particulière. D’autres instruments se laisseront probablement tenter.
Ces travaux améliorent sensiblement le confort des musiciens. Leurs instruments isolés, ils peuvent refaire facilement de nouvelles prises, corriger leurs erreurs, gagner du temps et de l’argent. Philippe innove également en leur proposant un système révolutionnaire et unique d’écoute casque. Neuf postes équipés de consoles 24 voies équipent désormais le studio. Un par cabine. Montés sur roulettes, les quatre derniers accompagnent les musiciens qui enregistrent hors cabine. Chacun maîtrise l’écoute de son casque, obtient le son qu’il souhaite entendre. Il peut régler le volume de chaque instrument, choisir son équalisation, sa réverbération et sa panoramique. Libre, parfaitement indépendant, le musicien fait son propre mixage. Celui qui est hermétique aux boutons peut utiliser le système habituel, une écoute casque réglée de la console principale, une Amek conçue par Ruppert Neve (40 pistes enregistrement simultané, 80 voies au mixage). L’ingénieur du son assure les réglages. A vous de jouer, de sortir votre meilleur musique et de faire des miracles.
Studio Recall : http://www.studiorecall.com
Photos du studio © Patrick Lavabre - photo du mas © Philippe Gaillot - Philippe Gaillot et Jacky Terrasson © Pierre de Chocqueuse
Ce n’est toutefois pas pour vanter les qualités professionnelles de Philippe – des musiciens le feront mieux que moi - que je rédige ce texte. Il vient de casser sa tirelire pour réaménager son studio et le suréquiper d’un matériel technologique de pointe. La grande cabine qui abrite la batterie n’est plus seule à l’occuper. En cas de besoin, une seconde peut accueillir le piano, un Steinway de concert. Une porte de près de deux mètres permet son passage et l’acoustique, comme celle des autres cabines, a été traitée en conséquence. De grande taille également, une troisième isole les instruments de percussions. Deux autres, plus petites, ont été construites en arrondi sur les côtés. La cabine dévolue à la contrebasse voisine avec celle prévue pour la batterie. La dernière permet l’enregistrement des voix ou d’éventuels instruments dont il convient de clairement restituer les timbres. Grâce à de larges fenêtres, les musiciens suivent des yeux ce que font leurs collègues et gardent un contact visuel avec l’ingénieur du son. Ces cabines n’atteignent pas le toit du bâtiment situé à plus de six mètres du sol. Philippe en a donc profité pour installer sur l’une d’elles une mezzanine. Sa hauteur donne à cet espace ouvert une acoustique différente. Les cuivres semblent déjà apprécier sa résonance particulière. D’autres instruments se laisseront probablement tenter.
Ces travaux améliorent sensiblement le confort des musiciens. Leurs instruments isolés, ils peuvent refaire facilement de nouvelles prises, corriger leurs erreurs, gagner du temps et de l’argent. Philippe innove également en leur proposant un système révolutionnaire et unique d’écoute casque. Neuf postes équipés de consoles 24 voies équipent désormais le studio. Un par cabine. Montés sur roulettes, les quatre derniers accompagnent les musiciens qui enregistrent hors cabine. Chacun maîtrise l’écoute de son casque, obtient le son qu’il souhaite entendre. Il peut régler le volume de chaque instrument, choisir son équalisation, sa réverbération et sa panoramique. Libre, parfaitement indépendant, le musicien fait son propre mixage. Celui qui est hermétique aux boutons peut utiliser le système habituel, une écoute casque réglée de la console principale, une Amek conçue par Ruppert Neve (40 pistes enregistrement simultané, 80 voies au mixage). L’ingénieur du son assure les réglages. A vous de jouer, de sortir votre meilleur musique et de faire des miracles.
Studio Recall : http://www.studiorecall.com
Photos du studio © Patrick Lavabre - photo du mas © Philippe Gaillot - Philippe Gaillot et Jacky Terrasson © Pierre de Chocqueuse