17 juillet 2009
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VENDREDI 10 juillet
Premier concert parisien pour Kneebody au Sunside. Installé à la terrasse du club, je vois arriver les membres du groupe et discute avec Kaveh Rastegar, le bassiste, un grand gaillard portant casquette. Excellent dessinateur, il a réalisé plusieurs affiches et illustré le livret du premier disque de Kneebody édité en 2005 sur Greenleaf Music, le label de Dave Douglas. Difficile de le trouver chez les disquaires parisiens. “Low Electrical Worker“ , le second opus officiel, date de 2007 et se déniche plus facilement. Kneebody est encore peu connu en France. La formation tourne davantage en Italie où ses concerts de janvier 2008 ont fait l’objet d’un enregistrement qui reflète l’énergie de ses prestations scéniques. On peut se procurer leurs disques sur leur site http://kneebody.com/. Les musiciens les vendent également entre les sets de leurs concerts. Tous ont été enregistrés et mixés par Nate Wood, le batteur. Le son des albums réalisés en studio est de meilleure qualité. Pas forcément la musique. Car sur scène, Kneebody allonge ses morceaux malgré des arrangements très écrits. Peu de monde pour assister à leur premier set, mais le groupe possède un son énorme, souvent saturé qui attire. Le Sunside sera presque plein en fin de soirée. Les journalistes manquent à l’appel. Dommage, car la musique d’une étonnante fraîcheur ne peut que séduire un public jeune et nombreux. Basse électrique et batterie tissent une toile rythmique très serrée. Shane Endsley à la trompette et Ben Wendel au saxophone ténor assurent les chorus. Adam Benjamin distord les notes cristallines de son Fender Rhodes, mais peut tout aussi bien colorier, dessiner des nappes sonores planantes et aérer la musique. Kneebody semble affirmer la primauté du rythme, mais aussi l’improvisation collective, le groupe développant une polyphonie dans laquelle l’expression individuelle est toujours au service d’un travail collectif d’une redoutable précision. Il constitue ainsi un groupe sans leader. Chaque musicien a une fonction précise, indispensable à la trame complexe de la musique. Mélange de rock, de jazz, cette dernière est toujours sous contrôle, même dans ses débordements les plus free. Kneebody joua quelques fameux titres de son répertoire : Blue, Yellow, White - The Politician - Victory Lap. Le troisième set, plus court, fut largement consacré à une reprise de Second Guest, long morceau de Shane Endsley que l’on trouve sur l’autoproduit “Kneebody Live Volume One“. La veille, le groupe jouait à Vienne avec Daedelus, inventeur d’une musique électro baroque et sophistiquée. Sa tournée européenne se poursuit en Italie et en Hollande. Kneebody mixe actuellement un nouvel album attendu en automne sur le label Winter & Winter. Son ascension ne fait que commencer. Photos © Pierre de Chocqueuse
Premier concert parisien pour Kneebody au Sunside. Installé à la terrasse du club, je vois arriver les membres du groupe et discute avec Kaveh Rastegar, le bassiste, un grand gaillard portant casquette. Excellent dessinateur, il a réalisé plusieurs affiches et illustré le livret du premier disque de Kneebody édité en 2005 sur Greenleaf Music, le label de Dave Douglas. Difficile de le trouver chez les disquaires parisiens. “Low Electrical Worker“ , le second opus officiel, date de 2007 et se déniche plus facilement. Kneebody est encore peu connu en France. La formation tourne davantage en Italie où ses concerts de janvier 2008 ont fait l’objet d’un enregistrement qui reflète l’énergie de ses prestations scéniques. On peut se procurer leurs disques sur leur site http://kneebody.com/. Les musiciens les vendent également entre les sets de leurs concerts. Tous ont été enregistrés et mixés par Nate Wood, le batteur. Le son des albums réalisés en studio est de meilleure qualité. Pas forcément la musique. Car sur scène, Kneebody allonge ses morceaux malgré des arrangements très écrits. Peu de monde pour assister à leur premier set, mais le groupe possède un son énorme, souvent saturé qui attire. Le Sunside sera presque plein en fin de soirée. Les journalistes manquent à l’appel. Dommage, car la musique d’une étonnante fraîcheur ne peut que séduire un public jeune et nombreux. Basse électrique et batterie tissent une toile rythmique très serrée. Shane Endsley à la trompette et Ben Wendel au saxophone ténor assurent les chorus. Adam Benjamin distord les notes cristallines de son Fender Rhodes, mais peut tout aussi bien colorier, dessiner des nappes sonores planantes et aérer la musique. Kneebody semble affirmer la primauté du rythme, mais aussi l’improvisation collective, le groupe développant une polyphonie dans laquelle l’expression individuelle est toujours au service d’un travail collectif d’une redoutable précision. Il constitue ainsi un groupe sans leader. Chaque musicien a une fonction précise, indispensable à la trame complexe de la musique. Mélange de rock, de jazz, cette dernière est toujours sous contrôle, même dans ses débordements les plus free. Kneebody joua quelques fameux titres de son répertoire : Blue, Yellow, White - The Politician - Victory Lap. Le troisième set, plus court, fut largement consacré à une reprise de Second Guest, long morceau de Shane Endsley que l’on trouve sur l’autoproduit “Kneebody Live Volume One“. La veille, le groupe jouait à Vienne avec Daedelus, inventeur d’une musique électro baroque et sophistiquée. Sa tournée européenne se poursuit en Italie et en Hollande. Kneebody mixe actuellement un nouvel album attendu en automne sur le label Winter & Winter. Son ascension ne fait que commencer. Photos © Pierre de Chocqueuse