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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 10:32

Laurent de Wilde (gde)MERCREDI 18 janvier

Quatre concerts donnés par Laurent de Wilde au Duc des Lombards avec Ira Coleman à la contrebasse et Clarence Penn à la batterie pour peaufiner de nouvelles compositions. Le trio les a enregistrées dans la foulée au studio Plus 30 Ira-Coeman.jpgdans le 19e arrondissement de Paris. L’album, le premier sous ce format depuis “The Present” en 2006, s’intitule provisoirement “Over the Clouds”, titre d’un morceau très africain introduit par un solo de piano, l’instrument partiellement préparé à la patafix sonnant comme un balafon. La contrebasse y tient une place importante. On trouve Ira Coleman sur plusieurs disques de Laurent dont “Open Changes” (1992) et “Colors of Manhattan” (1990) réédités cette année. Il fut le bassiste des derniers albums de la formation de Tony Williams disponibles dans un coffret Mosaïc à l’exception du très recherché “Tokyo Live”.

 

Laurent-de-Wilde-a.jpgCe nouvel album, le pianiste nous avait annoncé qu’il contiendrait « des morceaux très rythmiques, louchant sur l’afro-beat comme sur l’électro, mais aussi du blues et des ballades. » Il tint parole, et nous les présenta au Duc en avant-première, prenant le temps de nous les expliquer. Le second concert du mercredi 18 débuta par Le bon médicament, une ballade romantique, une mélodie que la main droite du pianiste égraine et développe dans l’aigu. Le disque contiendra deux reprises : la première est une version légèrement funky de Prelude to a Kiss (Duke Ellington) ; la seconde une composition très chaloupée de Fela Kuti, Fe Fe Naa Efe. Ira Coleman utilise une basse électrique et dans la version que comprendra l’album, la contrebasse de Jérôme Regard et la batterie de Laurent Robin se rajoutent au trio, Laurent posant ainsi ses harmonies sur un véritable tapis rythmique. D’inspiration africaine, un morceau co-écrit par Laurent et Ira ne porte pas encore de titre. Ce dernier lui donne un Clarence Pennrythme particulier en jouant un ostinato de basse avec une croche de retard. Autre découverte, un blues baptisé provisoirement Some Kind of Blues, introduit par un pianiste qui aère ses notes et les fait magnifiquement sonner. Le nouveau disque comprendra une reprise très rapide d’Edward K. précédemment enregistré par Laurent dans “Spoon-a-Rhythm” en 1996, ainsi qu’une pièce inspirée par la récente tragédie de Fukushima, New Nuclear Killer, du bop énergique et ternaire. Nul doute à l’écoute de ces morceaux que ce nouvel opus attendu fin mars (Gazebo / L’autre distribution) constituera un des évènements jazzistiques du printemps.

 

Photos © Pierre de Chocqueuse     

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