Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 septembre 2019 3 11 /09 /septembre /2019 14:49
Prolongation estivale

Cher(e)s Ami(e)s,

La curiosité vous a poussé à ouvrir ce blog pour venir aux nouvelles. Vous attendez sa réouverture annoncée, étonnés de le voir inactif. Je vous ai certes donné rendez-vous en septembre, mais l’été se prolonge, le ciel est encore clair et les étoiles scintillent. C’est encore une belle saison bien éclairée par la lumière. En montagne, les marmottes profitent des beaux jours. Alexandre Vialatte nous apprend que c’est en septembre que se cueillent le téton de Vénus et la coucourelle angélique. On flâne entre deux rives, on emprunte des sentiers qui bifurquent, on redémarre très lentement. Il vous faudra donc patienter jusqu’aux premiers jours d’octobre pour découvrir concerts et disques qui interpellent, les bonnes surprises jazzistiques de cette rentrée que je ne manquerai pas de vous faire partager.

Partager cet article
Repost0
11 mai 2018 5 11 /05 /mai /2018 10:28
Jazz à Saint-Germain-des-Prés : que la fête commence !

Crée en 2001 par le regretté Joël Leroy, Donatienne Hantin et Frédéric Charbaut (tous deux sur la photo avec Laurent de Wilde et Ray Lema), les valeurs humanistes de leur association L'Esprit Jazz fondée deux ans plus tôt déterminant leurs choix artistiques, le festival Jazz à Saint-Germain-des-Prés se déroule cette année du 24 mai au 4 juin. Outre de nombreux concerts dans quelques lieux emblématiques de ce quartier chargé d’histoire, le festival propose aussi des rencontres avec des musiciens (jazz & bavardages au Café Les Editeurs), des jam sessions « after jazz » au restaurant du Lucernaire, des concerts gratuits place Saint-Germain-des-Prés et des showcase(s) à la FNAC Montparnasse. Son tremplin jeunes talents qui existe depuis 2002 est soutenu, comme le festival, par la Fondation BNP Paribas. Défendre la créativité, l’audace, fait partie du credo de ce festival qui donne sa chance à de jeunes musiciens et permet de les faire découvrir. Je suis loin de toujours partager les goûts artistiques de Frédéric Charbaut, le responsable de sa programmation, mais avec un budget modeste, il prend des risques, fait venir des artistes que les gros festivals oublient trop souvent. Qu’il en soit remercié.

 

 

-Ce festival, le pianiste cubain Roberto Fonseca l’inaugure en trio le 24 avec Yandy Martinez Gonzalez (contrebasse et basse électrique) et Raul Herrera Martinez (batterie) dans le grand amphithéâtre de l’Université Panthéon-Assas (1700 places) à 21h00.

 

-Le 25, le même amphithéâtre accueillera à partir de 20h00 le Aïres Trio – Airelle Besson (trompette), Édouard Ferlet (piano), Stéphane Kerecki (contrebasse) – qui mêle avec talent compositions originales et adaptations de thèmes du répertoire classique. Le quintette du saxophoniste Émile Parisien invitant Vincent Peirani (accordéon), Michel Portal (clarinettes) et Théo Ceccaldi conclura la soirée.

 

-Le 28, remplaçant Didier Lockwood qui devait se produire dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne (nous ne manquerons pas de penser à lui ce jour-là), le trio du pianiste Thomas EnhcoJérémy Bruyère (contrebasse), Nicolas Charlier (batterie) – et l’Ensemble Appassionato sous la direction de Mathieu Herzog célèbreront George Gershwin. Extraits de ses comédies musicales et standards bien connus des amateurs de jazz seront au programme de cette soirée hommage.

 

-Le mardi 29, le festival a la bonne idée d’inviter Indra Rios-Moore. La chanteuse fait merveille dans “Carry My Heart” (Verve) son second disque, “Heartland”, son premier, étant tout aussi bon. Benjamin Traerup (saxophone), Søren Bigum (guitare), Thomas Sejthen (basse) et Knuth Finsrud (batterie) l’accompagnent dans des reprises élaborées de standards et de chansons populaires de la grande Amérique, sa musique mêlant avec bonheur jazz, blues, gospel et folk. Initialement prévu à l'hôtel Lutetia, le concert aura lieu à la Maison des Océans (20h30).

 

-Le 31 à 20h30, le superbe amphithéâtre de la Maison des Océans, rue Saint-Jacques, accueille les pianistes Laurent de Wilde et Ray Lema. Jouer en duo reste un exercice périlleux pour des pianistes. Trop de notes et la musique peut devenir irrespirable. Il faut donc ne pas trop en jouer, les choisir avec discernement et éviter tout bavardage. Les deux hommes y parviennent magnifiquement dans “Riddles, un disque de 2016, le seul qu’ils ont enregistré ensemble. Le New Monk Trio de Laurent – Jérôme Regard (contrebasse) et Donald Kontomanou (batterie) dont l’album a reçu l’an dernier le Prix du Disque Français de l’Académie du Jazz est chargé de la seconde partie du concert. Nul doute qu’il fasse des étincelles.

 

-La Maison des Océans accueille aussi le Lars Danielsson Group 1er juin (avec Grégory Privat au piano) et les chanteuses Julie Erikssen et Camille Bertault le 2, mais l’événement de ce festival à la programmation éclectique reste la venue de la chanteuse Melanie De Biaso découverte en 2008 avec “A Stomach is Burning”, son premier album, et aujourd’hui consacrée. Elle est attendue le 4 juin au Théâtre de l’Odéon (20h30) avec Pascal Mohy (piano) et Pascal Paulus (claviers) qui l’accompagnent depuis longtemps et le batteur Alberto Malo. Chanteuse à la voix expressive et grave, Melanie propose une musique envoûtante qui déborde du cadre du jazz, nous fait entrer dans un univers onirique au fort pouvoir de séduction. “Lilies”, son disque le plus récent, en témoigne.

 

Crédits Photos : Laurent de Wilde, Ray Lema, Donatienne Hantin et Frédéric Charbaut © Pierre de Chocqueuse – Indra Rios-Moore © Pierrick Guidou – Melanie De Biasio © David Haesaert.   

Partager cet article
Repost0
29 janvier 2018 1 29 /01 /janvier /2018 09:41
L'Académie révèle ses prix

Incontournable rendez-vous médiatique et jazzistique orchestré par François Lacharme, la traditionnelle remise des Prix de l'Académie du Jazz qu'il préside s’est tenue pour la seconde année consécutive au Pan Piper, un club du onzième arrondissement de Paris que les amateurs de musique apprécient. Vous en connaissez le palmarès 2017 depuis le 21 janvier, date à laquelle furent dévoilés les dix prix que décerne annuellement l’Académie, le plus important étant le prestigieux Prix Django Reinhardt que tous les musiciens français rêvent d’obtenir.

 

Mon compte-rendu de cette soirée de gala, qui laissa beaucoup de place à la musique et fut riche en surprises, privilégie beaucoup l’image. Vous reconnaitrez sur les photos de mon carrousel jazzistique des visages qui ne vous sont peut-être pas inconnus. Musiciens et académiciens, producteurs et responsables de maisons de disques, sponsors, journalistes, photographes, attaché(e)s de presse, organisateurs de concerts, amis œuvrant ou non dans les métiers de la musique présents à cette soirée de gala célébrant la richesse et la diversité du jazz.  

L'Académie révèle ses prix

 

LA CÉRÉMONIE

Décerné en présence de Mme André Hodeir, le Prix du livre du Jazz fut attribué au gros livre (800 pages) de Pierre Fargeton sur André Hodeir. Étude aussi exhaustive qu’indispensable pour tous ceux qui veulent comprendre sa musique, “André Hodeir, le jazz et son double” (Éditions Symétrie) fit l’unanimité de la commission qui lui attribua le prix. Ne pouvant être présent à cette remise de prix, son préfacier, Martial Solal, qui devait le remettre à Pierre Fargeton, avait prié Xavier Prévost de lire le message suivant : « J'ai lu de nombreux livres sur la vie et le travail des grands musiciens, mais aucun ne m'a semblé si passionnant, si complet, si bien documenté, si recherché... Ce travail monumental m'en a appris beaucoup plus  sur mon ami André Hodeir que les années de fréquentation de ce grand musicien. Pour moi, ce travail est unique en son genre. »

Pour marquer l’événement, Charles Saint-Dizier (trombone), Oscar Bineau (saxophone alto), Pierre Carbonneaux (saxophone baryton), Mathieu Truffinet (piano), Baptiste Archimbaud (contrebasse) et Orelio Paladini (batterie), tous étudiants du CRR (Conservatoire à Rayonnement Régional) interprétèrent (sans partitions, leur travail étant supervisé par le saxophoniste Jean-Charles Richard) deux arrangements d’André Hodeir : Oblique (qui est aussi une de ses compositions) et Swing Spring.

Le prix du meilleur inédit ou de la meilleure réédition revint à deux disques arrivés ex æquo après plusieurs tours de scrutin. Celui du meilleur inédit ne pouvait échapper au disque de Thelonious Monk “Les Liaisons dangereuses retrouvé par le plus grand des hasards par François Lê Xuan et Fred Thomas de Sam Records dans les archives de Marcel Romano. Les “Complete Parisian Small Group Sessions” du saxophoniste  Lucky Thompson (Fresh Sound Records) reçurent le prix de la meilleure réédition. Directeur du label, Jordi Pujol, qui avait spécialement fait le voyage depuis Barcelone, récupéra le trophée.

L'Académie révèle ses prix

Récompensant le meilleur disque de l’année dans une expression « classique » du jazz, le Prix du Jazz Classique échut à un disque de Michel Pastre en quintette avec Dany Doriz et Ken Peplowski. Son “Tribute to Lionel Hampton”, une autoproduction l’emportait sur le “Tribute to Erroll Garner” de Pierre Christophe (Camille Productions) et “Uptown, Downtown” (Impulse !) du pianiste Bill Charlap enregistré en trio. Michel Pastre absent, Pierre Christophe (Prix Django Reinhardt 2007 de l’Académie du Jazz) interpréta de façon magistrale en solo The Very Thought of You, une composition de Ray Noble reprise par Bing Crosby la même année que sa création (1934) et devenue par la suite un standard.  

Enregistré avec Jérôme Regard (contrebasse) et Donald Kontomanou (batterie), le “New Monk Trio” (Gazebo) du pianiste Laurent de Wilde obtint le Prix du Disque Français, un prix très disputé au regard des excellents disques que les jazzmen français publièrent en 2017, “Always Too Soon” d’Hervé Sellin, “Strictly Strayhorn” du trio André Villéger / Philippe Milanta / Thomas Bramerie étant les deux autres finalistes. C’est en solo que Laurent de Wilde joua Thelonious, morceau que Monk composa entièrement sur une note unique, le si bémol. 

Après avoir chaleureusement remercié les sponsors et généreux mécènes de l’Académie : la Fondation BNP Paribas, la SACEM, la SPEDIDAM, le Pan Piper, le Conseil des Vins de Saint-Émilion dont les dives bouteilles sont indispensables aux agapes académiques qui suivent la remise des prix, le Goethe Institut qui accueille depuis plusieurs années en décembre notre Assemblée Générale au sein de laquelle se votent les principaux prix du palmarès, François Lacharme annonça la remise très attendue du Prix Django Reinhardt.

 

Doté par la Fondation BNP Paribas d’un montant de 3000 euros, ce dernier fut attribué à Cécile McLorin Salvant qui donnant un concert à Bordeaux avait fait parvenir un petit film de remerciement. En son absence, Sébastien Belloir reçut le très convoité trophée des mains de Jean-Jacques Goron, Président de la Fondation. Parmi les finalistes, notons la présence de l’excellent pianiste Vincent Bourgeyx, auteur d’un excellent disque en 2017.

Il était un peu plus de 20h00 lorsque François Lacharme remit à Karin Krog le Prix du Jazz Vocal. Vivant à Oslo avec John Surman (une master class l’empêcha d’être présent), cette grande dame du Jazz participa dès 1964 au festival d’Antibes Juan-les-Pins. “The Many Faces of Karin Krog, Recordings 1967-2017” (Odin), coffret de six CD(s) récompensé par l’Académie rassemble une sélection de ses meilleurs enregistrements. Dexter Gordon, Warne Marsh, Archie Shepp (saxophone ténor), Steve Kuhn, Kenny Drew (piano), NHØP, Red Mitchell (contrebasse), le big band de Don Ellis et bien sûr John Surman l’accompagnent dans ces faces résumant 50 ans de carrière. Laurent de Wilde rejoignit sur scène la chanteuse, le piano offrant un écrin délicat à sa voix dans Pannonica et Blue Monk.

 

Remis à Manuel Figueres, attaché de presse du label Daptone, Le Prix Soul revint à “Move Upstairs, un album des Como MamasEster Mae Wilbourn, Della Daniels et Anglia Taylor. Originaires de Como, une ville du Mississippi, elles chantent un gospel épuré, proche des negro spirituals des origines.

L'Académie révèle ses prix

François Lacharme rendit ensuite hommage aux amis disparus en 2017 : Pierre Carlu, grand connaisseur du jazz swing et responsable de nombreuses rééditions qui manquait rarement les remises de prix de l’Académie ; Alain Tercinet membre de l’Académie du Jazz et auteur d’un ouvrage incontournable sur le West Coast Jazz ; Philippe Adler inventeur de la presse people en jazz, infatigable animateur de Jazz 6, émission qui bien que tardivement diffusée connut une longévité exceptionnelle ; Christian Bonnet, trésorier de l’Académie du Jazz depuis 2013, mais aussi de la Maison du Duke qu’il présidait. Saxophoniste et arrangeur patenté du Black Label Swingtet, il contribua à rendre intelligible le message ducal en supervisant la traduction de “Music is my Mistress”, les mémoires de Duke Ellington.

Pour recevoir le Prix du Musicien Européen des mains de Son Excellence Monsieur Bernardino Regazzoni, Ambassadeur de Suisse, la chanteuse Susanne Abbuehl s’était déplacée avec ses musiciens : Matthieu Michel (bugle), Wolfert Brederode (piano) et Øyvind Hegg-Lunde (batterie & percussion). C'est avec ce dernier et le pianiste Stéphan Oliva qu'elle a enregistré “Princess” (Vision Fugitive), son disque le plus récent, l’un de ses plus beaux opus, une œuvre collective produite par Philippe Ghielmetti.

 

C’est toutefois pour l’ensemble de son œuvre, ce qui inclut ses trois albums ECM, que la chanteuse fut récompensée. Reprenant Sepal et This and My Heart en quartette avec Wolfert Brederode qui a également enregistré sous son nom trois disques pour ECM, et Tree People avec Stéphan Oliva et Øyvind Hegg-Lunde , Susanne Abbuehl nous subjugua par la douceur de sa voix, la délicatesse et la pureté de son chant.

Généralement attribué à une nouveauté, le Grand Prix de l’Académie du Jazz (meilleur disque de l’année) couronna “Bringin’It” de Christian McBride, un disque Mack Avenue en big band au sein duquel officie Brandon Lee (trompette), Steve Davis (trombone), Steve Wilson (saxophones), Rodney Jones (guitare) et la chanteuse Melissa Walker. Renonçant à un engagement professionnel aux États-Unis, le contrebassiste prit l’avion en compagnie de cette dernière pour récupérer un trophée très disputé, “Masters in Bordeaux” (Sunnyside), un enregistrement live réunissant Martial Solal et Dave Liebman, recueillant aussi les voix des académiciens. Seul à la contrebasse, Christian McBride improvisa un morceau autour d’Alone Together puis rejoint par le batteur Lawrence Leathers, accompagna Melissa Walker dans un Just in Time d’anthologie.

L'Académie révèle ses prix

Lauréate du Prix Blues pour “Honest Woman” un disque du label Sweet Mama, la chanteuse Thornetta Davis s’était déplacée de Detroit pour recevoir sa récompense. Un trophée remis par Jacques Périn, responsable de la commission blues au sein de l’Académie. Personne ne fut déçu par sa prestation vocale. Fred Nardin (Prix Django Reinhardt 2016) au piano, Hugo Lippi à la guitare, Chris McBride à la contrebasse et Lawrence Leathers à la batterie, s’étaient proposés pour l’accompagner. Après s’être chauffée la voix sur le titre qui donne son nom à l’album, Thornetta Davis chauffa la salle du Pan Piper et en fit trembler les murs. I Need a Whole Lotta Lovin’, qu’elle fit reprendre par un public enthousiaste, fut un des grands moments de cette soirée.

L'Académie révèle ses prix

 

 

BEFORE & AFTER

Avec par ordre d’entrée en scène : Philippe Carles Michel El Malem Bob Garcia Fred Nardin Claude Carrière Stéphan Oliva Maxime François Wolfert Brederode Jean-François Pitet Philippe Baudoin Leïla Olivesi Philippe Coutant Susanne AbbuehlFrançoise Philippe Philippe Etheldrède Bénédicte de Chocqueuse Isabelle Marquis Jean-Louis Chautemps Pierre Christophe Jean-Jacques Goron Alain Tomas François Lacharme Melissa Walker Christian McBride Thornetta Davis Charles Saint-Dizier –– Baptiste ArchimbaudMathieu Truffinet Orelio Paladini Oscar Bineau Pierre Carbonneaux Nathalie Rocher Philippe Ghielmetti Antoine Hervé Pierre Mégret Karin Krog Franck Amsallem Alain Jalladeau Franck Bergerot Glenn Ferris Pierrick Pédron Hélène Lifar Jean Szlamowicz Matthieu Michel Laurent Cugny Martine Palmé Laurent de Wilde Goran Carlsson Lou Mollgaard Philippe Marchin Sylvie DurandSophie Louvet Øyvind Hegg-Lunde Marie-Claude Nouy Helge Westbye Paul Lay Petra Gehrmann Jean-Jacques Pussiau Philippe Aerts Raphaëlle BrochetGilles & Véronique Coquempot Ramona Horvath Pierre de Chocqueuse.

L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix
L'Académie révèle ses prix

 

LE PALMARÈS 2017

Prix Django Reinhardt :

CÉCILE McLORIN SALVANT

Grand Prix de l’Académie du Jazz :

CHRISTIAN McBRIDE BIG BAND « Bringin’It »

(Mack Avenue / Pias)

Prix du Disque Français :

LAURENT DE WILDE  « New Monk Trio »

(Gazebo / L’Autre Distribution)

Prix du Musicien Européen :

SUSANNE ABBUEHL

Prix de la Meilleure Réédition ou du Meilleur Inédit :

THELONIOUS MONK : « Les liaisons dangereuses 1960 »

(Sam Records - Saga / Pias)

LUCKY THOMPSON « Complete Parisian Small Group Sessions 1956-1959 » (Fresh Sound / Socadisc) 

Prix du Jazz Classique :

MICHEL PASTRE 5tet Featuring DANY DORIZ & KEN PEPLOWSKI

« Tribute to Lionel Hampton »

(Autoproduction)

Prix du Jazz Vocal :

KARIN KROG « The Many Faces of Karin Krog, Recordings 1967-2017 »

(Odin / Outhere)

Prix Soul :

THE COMO MAMAS « Move Upstairs »

(Daptone)

Prix Blues :

THORNETTA DAVIS « Honest Woman »

(Sweet Mama Music)

 Prix du Livre de Jazz :

PIERRE FARGETON « André Hodeir, le jazz et son double »

(Éditions Symétrie)

Crédits Photos : Vues d’ensemble du Pan Piper – Pierre FargetonCharles Saint-Dizier, Baptiste Archimbaud, Mathieu Truffinet, Orelio Paladini, Oscar Bineau et Pierre CarbonneauxFred ThomasFrançois Lacharme & Jordi PujolPierre ChristopheLaurent de WildeFrançois Lacharme & Jean-Jacques Goron Sébastien BelloirKarin KrogManuel FigueresS.E. Bernardino Regazzoni, Susanne Abbuehl & François LarcharmeSusanne AbbuehlChristian McBrideChristian McBride, Melissa Walker & Lawrence LeathersThornetta Davis – Photo de groupe © Philippe Marchin.

François Lacharme devant la photo de Christian Bonnet © Pierre de Chocqueuse.

 

Photos du carrousel © Pierre de Chocqueuse sauf : le Pan Piper – Fred NardinMme André HodeirFrançois Lacharme avec Melissa Walker & Christian McBride –  Thornetta Davis et sa main gauche – le sextet du CRR (Charles Saint-Dizier, Baptiste Archimbaud, Mathieu Truffinet, Orelio Paladini, Oscar Bineau et Pierre Carbonneaux) – Christian McBride & Karin KrogFrançois Lacharme & Karin Krog © Philippe Marchin. La photo de Pierre de Chocqueuse est de Stéphan Oliva.

 

ACADÉMIE DU JAZZ : www.academiedujazz.com

L'Académie révèle ses prix
Partager cet article
Repost0
19 mai 2017 5 19 /05 /mai /2017 09:25

Comme je l’ai récemment signalé dans ce blog, un livre passionnant sur André Hodeir préfacé par Martial Solal vient de paraître aux Éditions Symétrie. Son auteur Pierre Fargeton a eu accès aux archives du compositeur et s’est livré à des entretiens avec lui. Bien que les nombreuses pages techniques de cet ouvrage avoisinant les 800 pages soit d’un accès difficile pour un amateur de jazz dont les connaissances harmoniques ne dépassent pas la moyenne, “André Hodeir le jazz et son double” est indispensable pour qui veut comprendre la musique d’un immense compositeur, l’un des rares musiciens français à laisser une œuvre profondément originale et qui est aujourd’hui trop peu joué et par trop oublié.       

Violoniste de formation classique, André Hodeir (1921-2011) commença à écrire dans le Bulletin du Hot Club de France, puis à Jazz Hot dont il sera le rédacteur en chef de novembre 1947 à octobre 1951. La revue Disques, les hebdomadaires Paris-Comœdia et Arts dont il fut l’un des collaborateurs lui permirent également d’exprimer ses idées et ses goûts. Membre de l’Académie Charles-Cros de 1948 à 1955, président de l’Académie du Jazz dès sa création en 1954, il s’impliqua aussi à la radio. Outre le Club d’essai, atelier de création créé en 1946, il anima avec André Francis Le Club du Jazz que diffusait Paris Inter, et, entre 1952 et 1953, posséda avec Jeune Musique sa propre émission radiophonique. Panassiéiste à ses débuts, il se brouillera avec son mentor pour adopter une approche plus analytique du jazz, faisant preuve d’une assurance et d’un sens critique sans complaisance. Si “Hommes et problèmes du jazz” (1954), un des livres phares de la critique de jazz, suscita des controverses, André Hodeir déconcerta ses lecteurs avec “Les Mondes du jazz” (1970) son maître-livre, une œuvre littéraire centrée sur lui-même « dont le discours n’est plus sur le jazz mais un discours de jazz » 1*, un ouvrage dans lequel il se penche sur sa propre musique.

Auteur de trois romans et de nombreuses nouvelles, André Hodeir fut d’abord un compositeur dont le travail s’organisa et se développa autour de la forme, pour lui essentielle dans la valeur d’une œuvre. Ses premiers enregistrements avec le Jazz Groupe de Paris qu’il fonda en 1954, ses “Essais”, relèvent d’une écriture contrapuntique souvent virtuose. Hodeir s’approprie les thèmes qu’il emprunte et les renouvèle comme s’il les avait composés, le compositeur prenant le pas sur l’arrangeur avec l’album “Kenny Clarke’s Sextet Plays André Hodeir” enregistré en 1956 avec certains musiciens du Jazz Groupe et Martial Solal qui joue presque toute les parties de piano et des chorus encore improvisés. Hodeir a découvert Thelonious Monk qui donnera « les plus beaux fruits du langage hodeirien » 2*. « Il faut agrandir le jazz pour ne pas avoir à en sortir. » écrit-il dans “Hommes et problèmes du jazz”. Ainsi, dans certaines pièces, il abandonne le contrepoint pour un mouvement de figures sonores qui se promènent dans l’espace musical, se transforment, glissent pour passer d’un état à un autre.

 

Ses nombreuses musiques de film, dont certaines signées avec Henri Crolla témoignent de l’évolution de sa musique “Autour d’un récif” en 1949 ; “Saint-Tropez, devoir de vacances” en 1952 inspiré par les sessions de “Birth of the Cool” de Miles Davis et son allégeance au bop de Charlie Parker ; “Une Parisienne” en 1957, première partition d’Hodeir traitant la voix, celle de Christiane Legrand, comme un instrument ; “Le Palais Idéal” en 1958, une pièce majoritairement atonale ; “Chutes de pierres danger de mort” en 1958, court métrage pour lequel il invente un langage onomatopéique qu’il confie à Christiane Legrand et dont la musique remaniée deviendra en 1960 la Jazz Cantata ; “Les Tripes au soleil” (1959), pour grand orchestre, voix de soprano et groupe vocal, œuvre novatrice sur le plan formel ; “Saint-Tropez Blues” (1960), sa dernière collaboration avec Crolla qui décéda en 1960 ; toutes ces musiques jalonnent un parcours musical exemplaire.

Explorant des domaines non encore défrichés, André Hodeir sera le premier à intégrer le vocabulaire sériel à une partition de jazz, Paradoxe I enregistré par Bobby Jaspar en 1954. Créé en 1952 avec Bernard Peiffer au piano et relevant partiellement de la musique concrète, Jazz et Jazz est le premier morceau de jazz pour bande magnétique préenregistrée, piano et section rythmique. Hodeir la fera revivre en 1960 avec Martial Solal dans son disque “Jazz et Jazz”. Enregistré en partie avec son Jazz Groupe, ce troisième recueil contient flautando, une pièce unique dans l’histoire du jazz qui se distingue par ses cinq parties de flûte enregistrées en re-recording. Monk se fait également entendre dans ses Osymetrios I et II. Par un jeu subtil d’équivalences métriques, Hodeir produit de l’asymétrie dans des structures symétriques, organise l’irrationnel pour renouveler de l’intérieur l’espace musical, lui donner une forme nouvelle. Découverte grâce à Monk et introduite dans sa musique, la discontinuité y bouscule la continuité ordinaire du jazz, une musique ancrée dans le blues qui conserve une pulsation rythmique régulière. Sa tonalité jazzistique s’y exprime dans une logique tonale « dont la dissonance contrôlée assure la cohérence ».

Pendant plusieurs années, André Hodeir rechercha un texte pour l’œuvre vocale de grande ampleur qu’il souhaitait composer. Il le trouva dans le “Finnegans Wake” de James Joyce, séduit par le glissement « d’un état du mot à un autre, d’un état du langage à un autre » que pratique l’auteur, ce même glissement de sonorités que la musique de Monk lui a révélée. Il donna à sa cantate le nom de l’héroïne du livre, Anna Livia Plurabelle, figure mythique, incarnation de toutes les voix féminines, de la Liffey qui traverse Dublin et de toutes les rivières. Conçu au départ pour la radio et diffusé le 20 mars 1968, “Anna Livia Plurabelle”, reste la grande œuvre d’André Hodeir. Confiée à deux voix de femmes (contralto et soprano) celles de Nicole Croisille et de Monique Aldebert dans l’enregistrement de 1966 3*, et à vingt-trois musiciens qui ne jouent jamais tous ensemble, son écriture nécessite un changement constant d’instrumentation. Hodeir y systématise son procédé d’improvisation simulée, terme qu’il utilisa la première fois en avril 1969 à l’occasion d’un de ses concerts. L’œuvre composée, « le créateur l’écrit avec sa main, mais c’est avec le souffle du trompettiste, les doigts du pianiste et les pieds du batteur qu’il la pense et l‘éprouve » écrit-il dans “Les Mondes du jazz”. Œuvre unique tant par sa durée (environ 53 minutes) que par le soin apporté à sa forme, “Anna Livia Plurabelle” ne sera jouée en concert qu’en 1992 sous la direction de Patrice Caratini et à cette occasion réenregistrée.

 

Dédiée à John Lewis et créée le 31 juillet 1972 au festival d’Avignon, dernière œuvre d’importance qu’André Hodeir écrivit avant de choisir de ne plus rien composer pour s’épargner tout « bégaiement créateur », “Bitter Ending” fut enregistré à la Maison de la Radio les 11 et 12 septembre 1972. A l’inverse d’“Anna Livia”, dont le livret est emprunté au même livre de Joyce, les huit chanteurs du groupe vocal, les Swingle Singers au sein duquel brille Christiane Legrand, prennent le pas sur le quintette instrumental dont la fonction reste toutefois très importante. De même que dans “Anna Livia”, Hodeir utilise la technique d’improvisation simulée, le compositeur écrivant les improvisations des musiciens comme si c’était lui-même qui les jouait, les musiciens les interprétant comme des acteurs devant les dialogues qui leur sont proposés. “Bitter Ending” innove surtout par sa texture. Sans négliger le swing et le blues, la musique très mobile se déplace constamment dans le temps et l’espace, matière sonore qui change sans cesse de volume, de rythme, de hauteur, d’intensité, et rend compte de la richesse de la pensée musicale de son auteur. Diffusé le 15 février 1973 dans l’émission Jazz Vivant d’André Francis, “Bitter Ending” sortira en album deux ans plus tard grâce à Henri Renaud, alors responsable du jazz chez CBS France. Cette œuvre d’une durée de 30 minutes, l’une des plus importantes d’André Hodeir, n’a jamais été rééditée. 4 *

Aujourd’hui, sa musique n’est presque jamais interprétée. Le dernier concert donné autour de ses œuvres par le Patrice Caratini Jazz Ensemble date du 3 décembre 2011. De nombreuses séances de répétitions sont nécessaires pour bien la jouer comme si le compositeur avait souhaité préserver son œuvre secrète, ne pas la mettre entre toutes les mains. A-t-elle d’ailleurs sa place dans les festivals aujourd’hui colonisés par le commerce, au sein de programmations dont le jazz n’est souvent qu’un prête-nom ? Une œuvre que le compositeur n’a jamais destiné à devenir un produit de consommation ou de divertissement et qu’il a eu toutes les peines du monde à faire jouer de son vivant. Comme le souligne Pierre Fargeton, il lui aurait fallu des moyens financiers que les institutions publiques lui refusèrent, un orchestre subventionné et à géométrie variable du type ONJ, destiné à servir sa musique et celles de quelques autres. Puisse ce livre passionnant contribuer à la faire redécouvrir.      

 

1* Lorsque l’auteur n’est pas mentionné, les textes entre guillemets sont de Pierre Fargeton.

2* André Hodeir lui a consacré quinze heures d’émissions sur France Musique en 1982.

3* Le disque sortira sur Philips en Amérique en 1969, puis en France, sur le label Epic, deux ans plus tard.    

4 * Si une partie de l’œuvre musicale d’André Hodeir existe aujourd’hui en CD (essentiellement dans la collection Jazz in Paris), “Anna Livia Plurabelle (1ère version) et “Bitter Ending n’ont malheureusement  jamais été réédités.

 

Crédits Photos : André Hodeir en 1960 © Jacques Hartz – André Hodeir & le Jazz Groupe de Paris © Boris Lipnitzki – Martial Solal & André Hodeir en 2008 © Pierre de Chocqueuse – Patrice Caratini & André Hodeir © Christian Rose.

Partager cet article
Repost0
10 février 2017 5 10 /02 /février /2017 17:10

 

Après Lumière, big band avec lequel il enregistra deux disques avec Gil Evans, son mentor, et l’Orchestre National de Jazz dont il assura un temps la direction, après la très remarquée “Tectonique des Nuages”, opéra au sein duquel David Linx et Laïka Fatien font merveille, après plusieurs livres dont “Las Vegas Tango”, biographie et analyse exhaustive de l’œuvre de Gil Evans publié chez P.O.L. en 1989, Laurent Cugny entreprit dès 2014 de créer et de faire tourner un nouvel orchestre, le Gil Evans Paris Workshop destiné à faire revivre les partitions d’Evans et de jouer ses propres compositions.

 

Avec lui dans cette nouvelle aventure un aréopage de jeunes et talentueux musiciens enthousiastes. J’ai eu plusieurs fois l’occasion de les écouter au Studio de l’Ermitage et au Jazz Club Étoile et c’est un bonheur de les entendre jouer les arrangements lyriques et inventifs d’Evans qui, avec les ans, n’ont pris aucune ride. Bien sûr, ils prennent avec eux quelques libertés, leur apportent des rythmes d’aujourd’hui. Les rejouer tels quels n’aurait aucun sens et Laurent Cugny l’a très bien compris. Reprenant une instrumentation proche de celle qu'affectionnait Evans – cor, tuba, guitare et flûte se mêlent et colorent autrement la musique –, son orchestre expérimente, devient un laboratoire dans lequel la musique, loin d’être figée, reste constamment en devenir.

Bientôt et grâce à votre soutien, la musique du Gil Evans Paris Workshop sera disponible sur disque. Compte tenu de la richesse de son répertoire, deux CD(s) ont été enregistrés. Le premier regroupe de nouvelles compositions de Laurent Cugny et ses arrangements de Lilia (Milton Nascimento), My Man’s Gone Now et Manoir de mes rêves que l’on a pu entendre lors de ses concerts. Le second est entièrement consacré à des morceaux arrangés par Evans. Spoonful, une composition du bluesman Willie Dixon, une des grandes réussites de “The Individualism of Gil Evans”, le disque le plus représentatif du travail de ce dernier, donne son nom au futur double album édité par Jazz&People, label qui s’appuie sur le crowdfunding (financement participatif) pour permettre aux disques d’exister.

 

Spoonful” devrait sortir le 10 mars en numérique et en double CD (pochette cartonnée, textes rédigés par Laurent Cugny) si avant onze jours (à la date du 10 février) 8000 euros parviennent à être réunis pour fabriquer le disque, lancer sa distribution, rémunérer ceux qui ont contribué à sa réalisation (ingénieur du son, graphiste, photographe), assurer son lancement et sa promotion en engageant notamment un attaché de presse. On peut soutenir le projet à partir de 5€ (les petits ruisseaux font bien les grandes rivières). Mettre plus de 500€ c’est un ticket nominatif pour le Paradis à retirer à l’Archevêché. Je plaisante, mais les contreparties à cette bonne action sont nombreuses. Pour les connaître et tout savoir sur cette campagne de crowdfunding chez KissKissBankBank, cliquez sur le lien suivant :

https://www.kisskissbankbank.com/gil-evans-paris-workshop-laurent-cugny-spoonful

Un grand merci pour votre générosité.

Photo © Noé Cugny

Partager cet article
Repost0
21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 11:00

Bandeau-Mingus.jpg-Obtenir 45.000 $ en 40 jours, tel est l’objectif ambitieux que s’est fixé Orangethenblue pour terminer un documentaire sur Charles Mingus, ce dernier vu à travers les yeux de son petit fils, Kevin Ellington Mingus, le réalisateur de ce film. Filmé sur les lieux mêmes où vécu le contrebassiste - Los Angeles, New York, Cuernavaca, mais aussi Rishikesh (Inde du Nord) où coule le Gange, fleuve sacré dans lequel reposent ses cendres - “Mingus on Mingus” laissera la parole aux témoins. Des interviews de Buddy Collette (disparu en septembre 2010), Sonny Rollins, Michael Cuscuna, Henry Grimes, Joni Mitchell, Amiri Baraka, Ornette Coleman ont déjà été réalisés. D’autres, de Paul Bley, Lee Konitz, Ted Curson, n’attendent que votre contribution généreuse pour exister. Une vidéo explicative vous est proposée sur http://kck.st/vCCn8N Pour de plus amples informations sur ce projet, rendez-vous sur le site d’Orangethenblue : www.orangethenblue.com

 

Jazz-Icons-series5.jpg-Créé en 2006 et déjà riche de 30 DVD (4 coffrets de 9, 7, 7 et 7 DVD), la collection Jazz Icons s’enrichit aujourd’hui de 6 nouvelles références pour la première fois entièrement constituées d’images provenant de l’Ina. Réunis en coffret (le 5ème de la série, les DVD n'étant pas vendus séparément), ils sont dès à présent disponibles sur www.mosaicrecords.com/jazzicons/ au prix de 99,98$. Ajouter 40,00 $ pour une livraison UPS (réception sous 4 à 8 jours) ou 20,00 $ par avion (Standard Air Mail). Compter 2 à 4 semaines pour la livraison. Attention, ces DVD sont en NTSC non zonés. Leur contenu est le suivant : 

Thelonious Monk seul au piano dans un studio de l’ORTF en décembre 1969. Monk joue du Monk : Reflection, Epistrophy, Ugly Beauty, ‘Round MidnightBernard Lion filme et immortalise en couleurs Jazz Icons5 J. Coltrane(durée 65 minutes).

John Coltrane et son quartette filmés par Jean -Christophe Averty au festival d’Antibes Juan-les-Pins en 1965. Au programme douze minutes de A Love Supreme (la première partie et la moitié de la seconde), mais aussi Naima, Ascension et Impressions (durée 52 minutes).

Art Blakey et ses Jazz Messengers au Théâtre des Champs-Elysées le 15 novembre 1959. Averty y a installé ses caméras et filme un nouveau visage, celui de Wayne Shorter. Agé de 26 ans, ce dernier rejoint une formation qui, outre Blakey, comprend le trompettiste Lee Morgan, le pianiste Walter Davis Junior et le bassiste Jimmy Merritt (durée 83 minutes).

Jazz-Icons5-F.-Hubbard.jpgJohnny Griffin en concert à l’ORTF le 7 juillet 1971 pour l’émission «Classiques du Jazz» réalisé par Marc Pavaux. Au piano : René Urtreger. Quelques semaines plus tard, le 29 août, Bernard Lion filme le saxophoniste au festival de Châteauvallon. Dizzy Gillespie rejoint ce dernier sur scène dans A Night in Tunisia et Hot House (durée 55 minutes). 

Freddie Hubbard au studio 104 de la Maison de la radio, le 25 mars 1973. Pour le label CTI, le trompettiste vient alors de graver quelques best sellers parmi lesquels les excellents “Red Clay” et “Straight Life” . Il reprend ce dernier avec les musiciens de son quintette. Junior Cook au ténor et à la flûte et George Cables au piano électrique en sont les deux autres solistes (durée 50 minutes).

Jazz-Icons5-R.-Kirk.jpg

Roland Kirk filmé par Marc Pavaux au Grand Palais pour «Jazz 3» le 8 mars 1972. Multi instrumentiste, Kirk joue simultanément de plusieurs instruments. Saxophone ténor, clarinette, diverses flûtes, mais aussi stritch et manzello sont ceux qu’il affectionne. Un quintette dont Ron Burton est le pianiste l’accompagne dans un programme comprenant Blue Train, Lester Leaps in, Soul Eyes et Inflated Tears, l’un des grands tubes de sa carrière (durée 75 minutes).

 

Informations détaillées sur www.jazzicons.com/news.html

 

Péniche L'improviste

-Ancrée à Paris sur le canal de l’Ourcq, la péniche L’improviste a fait peau neuve pour accueillir le jazz à son bord. L’objectif de Jean-Luc Durban le responsable du lieu est d’essayer de programmer trois concerts par semaine à des prix raisonnables. Pouvant contenir 80 personnes assises, sa salle de concert a déjà abrité le trio du guitariste Manu Codjia et le Christophe Marguet Quintet. Il est encore temps de réserver votre soirée du 23 novembre pour y écouter le trio du saxophoniste Sébastien Texier. Péniche L’improviste : face au 35 quai de L’Oise, 75019 Paris. www.improviste.fr 

TSJ Jazz 2011

-Nuit du Jazz TSF à l’Olympia le lundi 12 décembre à 20h00. Sous l’appellation de “You & the Night & the Music”, la manifestation réunit les 12 orchestres qui, pour la radio, a marqué les 12 mois de l’année. L’orchestre de cérémonie est cette année confié au Nice Jazz Orchestra placé sous la direction de Pierre Bertrand. Le batteur André Ceccarelli en est l’invité d’honneur. Egalement au programme : Tigran Hamasyan, Gregory Privat, Gretchen Parlato, Mario Canonge, Stéphane Belmondo (avec Kirk Lightsey et Gregory Porter), Giovanni Mirabassi, Stefano di Battista (en duo avec Yaron Herman), Pierrick Pedron et d’autres bonnes surprises. www.olympiahall.com

 

 

Carla Bley-Du lundi 21 au vendredi 25 novembre, de 18h00 à 19h00, Alex Dutilh consacrera son émission Open Jazz (France Musique) à Carla Bley. Cette dernière lui a accordé « la plus longue interview » de sa carrière, et la nuit du samedi 26 au dimanche 27 lui sera presque entièrement consacrée (de 1h à 7h) avec la diffusion de son opéra “Escalator Over the Hill” qui, enregistré entre 1968 et 1971, lui permit d’effectuer une synthèse passionnante des musiques de l’époque.

 

-Depuis le 31 octobre, la chanteuse China Moss possède sa propre émission sur Jazz Radio. Intitulée “Made in China”, elle est diffusée du lundi au vendredi de 20h00 à 21h00. www.jazzradio.fr

 

Hodeir, Solal-Le samedi 3 décembre à 17h30, au studio Charles Trenet de Radio France, Patrice Caratini et son Jazz Ensemble - Onze musiciens dont Claude Egea (tp), André Villéger (as), Mathieu Donarier (ts), Pierre-Olivier Govin (bs), Alain Jean-Marie (p) - reprendront des œuvres qu’André Hodeir (en photo avec Martial Solal) composa dans les années 50 pour le Jazz Group de Paris. Caratini avait rencontré Hodeir en janvier 2011 à l’occasion de son 90ème anniversaire, lui faisant part de son projet de jouer sur scène sa musique et ce dernier lui avait confié ses partitions. Depuis plusieurs mois, Xavier Prevost projetait d’organiser ce concert dans le cadre de son émission “Jazz sur le Vif”, concert où il espérait la présence du compositeur. Le mardi 1er novembre, nous apprenions la mort du créateur d’“Anna Livia Plurabelle”, de “Bitter Ending”. André Hodeir fut aussi musicologue (“Hommes et problèmes du jazz” en 1954) romancier et violoniste de jazz. Ce concert du 3 décembre sera diffusé sur France Musique le samedi 17 décembre à 23 heures dans l’émission de Xavier Prevost “Le bleu, la nuit” . En outre, le mardi 13 décembre, Arnaud Merlin consacrera son émission “Le matin des musiciens”  à André Hodeir, invitant Patrice Caratini à « analyser et décrypter son langage ».

Visuel-Ray-Charles-copie-1.png

 

-L’Ina et Reelin’ In The Years (société de production californienne) se sont associés pour publier en DVD haute définition les premiers concerts de Ray Charles en France. Tournés en 1961 par Jean-Christophe Averty au festival d’Antibes Juan-les-Pins, ces films 16mm ont été remontés et synchronisés avec les bandes sons du concert puis remasterisés afin d’obtenir une qualité optimum. D’une durée de 105 minutes, “Live in France 1961” permet ainsi de redécouvrir le « Genius » dans ses plus grands tubes (What’d I Say, Georgia On My Mind, Hallelujah I Love Her So…). Eagle Rock, distribution Naïve. Prix indicatif : 16, 90€

A.-Herve-DVD-Jobim.jpg

 

 -Les leçons de Jazz d’Antoine Hervé en DVD dès janvier 2012. “Antonio Carlos Jobim et la bossa-nova”  (avec comme invité le chanteur Rolando Faria, sortie le 24 janvier) sera suivi de “Wayne Shorter, jazzman extra-terrestre”  (le 21 février, avec Jean-Charles Richard aux saxophones) et de “Oscar Peterson, maître du swing”  (Mars 2012, en trio avec François et Louis Moutin). RV Production, distribution Harmonia Mundi.

 

CREDITS PHOTOS :  André Hodeir & Martial Solal © Pierre de Chocqueuse - Carla Bley © Watt Records - Péniche L'Improviste © X/D.R.

Partager cet article
Repost0
18 octobre 2011 2 18 /10 /octobre /2011 09:00

Collage-ViancPdC.jpgExposition Boris Vian à la Bibliothèque Nationale de France (Galerie François 1er) du 18 octobre au 15 janvier 2012). Peu connu de son vivant, sauf par les amateurs de jazz et les lecteurs de Jazz Hot qui suivaient attentivement sa « revue de presse », Boris Vian (1920-1959) se fit connaître du grand public lorsque l’éditeur Jean-Jacques Pauvert réédita son “Écume des jours” en 1963. Diplômé de l’École Centrale, Boris préféra se consacrer à l’écriture, à l’invention d’un langage poétique dont bénéficièrent ses romans. Le scandale que provoqua la parution de “J’irai cracher sur vos tombes” publié sous le pseudonyme de Vernon Boris Vian D.RSullivan fut nuisible à sa carrière d’écrivain. L’échec de son roman “L’Arrache-cœur” en 1953 la lui fit interrompre au profit de la chanson. Directeur artistique chez Philips à partir de 1955, il y créa « Jazz pour tous » (collection de 30cm) et « Petits jazz pour tous », série de 45 tours. Car le jazz fut la grande passion de Boris. S’il cessa de jouer de la trompette en 1955, il écrivit de nombreux textes et articles sur le sujet. Outre Jazz Hot dont il tint la revue de presse de décembre 1947 à juillet 1958, il collabora à Combat, Arts, Spectacles, Les Cahiers du Disque. Rédacteur en chef de Jazz News à partir de son numéro 3 (mars 1949), B. Vian, Chansons possibles, coveril rédige presque entièrement le huitième numéro sous les pseudonymes de Michel Delaroche, Docteur Gédéon Molle, Andy Blackshick, S. Culape. La revue cessera de paraître en juin 1950 après une onzième et ultime livraison.

 

Manuscrits - ceux de “J’irai cracher sur vos tombes”, du “Conte de fées à l’usage des moyennes personnes”, de “Trouble dans les Andains”, de la traduction du “Jeune homme à la trompette” de Dorothy Baker (“Young Man with a Horn”) - , éditions originales, peintures, revues, affiches et photographies nourrissent cette exposition dont la scénographie par son implantation en forme de fleurs de nénuphars fait COUV-VIAN.jpgréférence à “L’Écume des jours”. Son parcours audiovisuel est également d’une grande diversité. On peut y voir sur grand écran des extraits d’émissions de radio et de télévision provenant des archives de l’Ina, “La vie jazz, film documentaire de Philippe Kohly, “L’Écume des jours” de Charles Belmont ou “L’Herbe rouge” de Pierre Kast.

 

Richement illustré, le catalogue de l’exposition supervisé par Anne Mary, conservateur du département des Manuscrits de la BnF (une coédition BnF - Gallimard, 192 pages, 39 euros) comprend un long texte d’Alain Tercinet que les amis du jazz connaissent bien.

 

Ouverture du mardi au samedi de 10h à 19h, et le dimanche de 13h à 19h. Fermée lundi et jours fériés.

 

Logo-Vogue--b-.jpgL’exposition « Vogue » se poursuit jusqu’au 13 novembre à la BnF. Fondée en 1947 par trois amateurs de jazz, Charles Delaunay, directeur de la revue Jazz Hot, Léon Cabat et Albert Ferreri, la maison de disque connut son premier succès avec Les oignons de Sidney Bechet, plus d’un million d'exemplaires vendus. Vogue diffusa en France les premiers disques microsillons et s'illustra dans tous les genres musicaux. Jazz (Claude Luter, Martial Solal, Henri Renaud), musiques ethniques (les trésors ethnomusicologiques du Musée de l'Homme), chanson française (premiers disques de Johnny Hallyday, Françoise Hardy, Jacques Dutronc et Antoine), musique classique et musique pop. Cette saga prendra fin au milieu des années 80 avec l’arrivée du CD, support optique dont le succès contraindra la maison de disques à fermer son usine de pressage de Villetaneuse.

 

Mezz-Mezzrow--cover-P.-Merlin.jpgSeize panneaux dont quatre consacrés au jazz racontent cette histoire. Pochettes de disques (Pierre Merlin en signa de magnifiques), affiches, catalogues, photographies rares ou inédites (l'orchestre de Duke Ellington enregistrant salle Wagram avec un orchestre symphonique, des clichés d'André Berg) en constituent l’essentiel. S’y ajoutent des archives sonores et audiovisuelles : interviews d’artistes et du personnel de Vogue et images de scopitones, petits films diffusés dans les années 60 sur des juke-boxes associant l'image au son.

 

Allée Julien Cain. Du mardi au samedi de 10h à 20h, dimanche de 13h à 19h, et le lundi de 14h à 20h. Exposition fermée le lundi matin et jours fériés. Entrée libre.

 

Photos : Hommage à Boris Vian (collage), Pierre de Chocqueuse - Photo en largeur de B. Vian © D.R. / Archives Cohérie Boris Vian, Paris 2011.

Partager cet article
Repost0
29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 11:57

Laurent-de-Wilde.jpg- L espace Daniel-Sorano 16 rue Charles Pathé à Vincennes, confie au pianiste Laurent de Wilde la programmation artistique de la première édition de « Sorano Jazz ». Huit concerts en trio sont prévus entre octobre 2011 à mai 2012 le premier samedi de chaque mois sauf en octobre, celui du samedi 8 se voyant assuré par Laurent et ses musiciens (Jérôme Regard et Donald Kontomanou),. - Dans “Die Nacht / La Nuit”, une émission de 52 minutes réalisée par Paul Ouazan et diffusée sur Arte le mardi 25 octobre autour de minuit, Laurent raconte Charles Mingus et explique avec passion la musique du contrebassiste qu’il interprète avec Bruno Rousselet (contrebasse) et Donald Kontomanou, lui rendant un hommage aussi beau que sincère. - Enfin, en janvier 2012, Laurent sera à New York pour enregistrer un disque en trio très attendu avec Ira Coleman et Clarence Penn.

 

Greg-Reitan-Daybreak-cover.jpg-Naïve met en circulation de nombreux disques du catalogue Sunnyside. Enregistré live, “Labyrinth” le nouvel album solo du pianiste Denny Zeitlin convient à toute bonne discothèque. On attendra octobre pour se procurer “If The Past Seems So Bright” du saxophoniste Jeremy Udden découvert en 2009 avec un opus publié sur Fresh Sound New Talent dont je vous ai parlé dans ce blog en juin 2009. Jazz blues teinté de folk et de country music, la musique que propose Udden bénéficie d’une instrumentation inhabituelle. Pump organ, banjo, piano wurlitzer, guitares acoustiques et électriques la rendent très séduisante. En novembre, nous disposerons des nouveaux disques de Dan Goldberg--cover.jpgTepfer qui s’attaque aux “Variations Goldberg” et fait suivre les siennes à celles de Bach, Greg Reitan (probablement le plus abouti de ses trois enregistrements pour Sunnyside) et du Ron Carter Big Band arrangé par Robert M. Freedman (17 musiciens) avec Mulgrew Miller au piano. Naïve annonce également la parution des nouveaux disques de David Linx (“Rock My Boat” le 13 septembre), de Bill Frisell sur Savoy (“Plays John Lennon”) et de Palatino, “Back in Town” avec Paolo Fresu (tp & bugle), Glenn Ferris (tb), Michel Benita (b), Aldo Romano (dm) le 24 novembre.     

Jamie Cullum BBC

 

-Tous les dimanches de 11h00 à 12h00, à partir du 9 octobre, TSF Jazz diffusera l’émission que le chanteur et pianiste Jamie Cullum produit pour la station londonienne BBC Radio 2.

 

  Jazz-en-Tete-Fest-2011--affiche.jpg-24ème édition du festival « Jazz En Tête » à Clermont-Ferrand. La manifestation porte bien son nom. N’y cherchez pas l’orchestre des pygmées Babongo, le Soubassophone Country Band du Dr Petiot ou les trompes tibétaines de Mount Lhasa. Clermont place pendant 5 jours - du 18 au 22 octobre - le jazz, le vrai, en tête et en fête, les concerts se poursuivant tard dans la nuit par des jam-sessions mémorables. Cette année, Jacky Terrasson invite Malia à rejoindre son trio. En quartette, Charles Lloyd y soufflera des notes tendres et gorgées de soleil. Le quintette du trompettiste Jeremy Pelt célébrera la tradition et les amateurs de jazz moderne se réjouiront de la présence du trio du pianiste Vijay Iyer. Quant aux curieux, ils ne manqueront pas le jazz soul du chanteur Gregory Porter, baryton qui revendique l'héritage de Joe Williams, Jimmy Witherspoon, Sam Cooke et Marvin Gaye. Renseignements et programme détaillé sur www.jazzentete.com

 

Portraits-Legendaires--jaquette.jpg-Les éditions Tana mettent en librairie le 29 septembre “Portraits Légendaires du Jazz”. Un beau et grand livre (260 x 290 mm), épais (224 pages) rempli de nombreuses photographies noires et blanches reproduites pleines pages, quelques doubles les mettant particulièrement en valeur. 70 portraits de musiciens y sont proposés. Responsable à l’Irma du Centre d’information du jazz, son auteur Pascal Anquetil a du écarter bien des jazzmen qu’il apprécie probablement autant, voire davantage que certains de ceux qu’il propose de nous faire connaître. Car loin d’être un panorama du jazz actuel, cet ouvrage porte sur les musiciens incontournables de son histoire. Treize sont aujourd’hui vivants et choisir les plus jeunes n’a pas été simple. Diana Krall, Brad Mehldau, oui. La présence de John Zorn me semble beaucoup plus contestable, mais respectons l’enthousiasme de Pascal qui d’une plume alerte et passionnée se livre à des « exercices d’admirations » qui donnent envie d’écouter la musique de ceux dont il brosse des portraits attachants.

 

-Sous titré « sur la route avec Manfred Eicher », “Sounds and Silence” un documentaire des cinéastes suisses Norbert Wiedmer et Peter Guyer, nous montre quelques-uns des artistes du label ECM au travail. On suit ainsi en studio, Sounds of Silence, DVD coveren concert ou chez eux Arvo Pärt (qui suit l’enregistrement d’une de ses œuvres dans une église d’Estonie), Eleni Karaindrou, Dino Saluzzi et Anja LechnerMarilyn Mazur, Anouar Brahem, le  groupe Ronin de Nik BärtschKim Kashkashian et quelques autres. Au centre de ce documentaire, Manfred Eicher lui-même que les réalisateurs ont suivi cinq ans dans ses très nombreux déplacements. On le voit participer au mixage de disques qu’il produit, choisir les pochettes, prendre le temps d’écouter. On rentre dans l’intimité d’un producteur musicien qui entend ce qui ne va pas et prodigue ses judicieux conseils. Peu d’artistes de jazz dans ce film dont Eicher a supervisé la bande-son avec un soin quasi maniaque. Nominé pour le Schweizer Film Prize, “Sounds and Silence” a fait le tour des grands festivals et a remporté le “Berner Film Prize“ en  2009. ECM commercialise le DVD depuis le 26 septembre.

 

Trophées Sunside, logo-Les Trophés du Sunside qui fêtaient leur dixième édition se sont déroulés sur trois soirées du 5 au 7 septembre. Neuf formations étaient en compétition face à un jury composé cette année de Michel Contat (Télérama), Pierrette de Vineau (Paris Jazz Festival), Pierre Darmon (label Bonsaï), Frédéric Charbaut (Festival Jazz à St. Germain), Benjamin Tanguy (Jazz à Vienne) et Agnès Minetto (responsable technique Sunset et Sunside). Palmarès :

Chloe-Cailleton-Trio.jpg1er prix de groupe (à l’unanimité) Chloe Cailleton Trio (Chloe Cailleton chant, Armel Dupas piano, Ronan Courty contrebasse)

2ème prix de groupe Flash Pig

1er prix de soliste au batteur Ariel Tessier (Paul Jarret Quintet)

2ème prix de soliste au contrebassiste Ronan Courty (Chloe Cailleton Trio)

Un prix de composition a également été décerné à Word Out, trio dont les membres sont Jim Funnell, Oliver Degabriele et Thibault Perriard.

 

-En 1996, à la tête de son Jazz Orchestra, Bill Mobley enregistrait au Smalls un double album dans lequel se distinguaient de prestigieux invités parmi lesquels les BILL-MOBLEY-Live-at-Smoke--pte---cover.jpgpianistes Donald Brown, Harold Mabern, Mulgrew Miller et James Williams ainsi que le saxophoniste Billy Pierce. Il y a deux ans, le patron d’un autre club new-yorkais, le Smoke, proposait à Mobley d’y diriger un big band tous les lundis. Bill releva le défi. Le label Space Time (distribution Socadisc) qui fête cet automne ses quinze ans d’existence sort le 30 octobre prochain un nouveau double album de sa musique. Un opus enregistré live l’après-midi du 21 avril, deux sets au cours desquels, outre Mobley qui joue magnifiquement de la trompette et signe les arrangements, de nombreux musiciens de l’orchestre prennent des chorus sur des compositions de James Williams, David Raskin, Tony Williams, George Gershwin et de Bill Mobley.      

Wadada-Leo-Smith.jpg

 

-Deuxième saison pour Bleu Indigo (jazz au musée) qui revient occuper le théâtre Claude Lévi-Strauss du musée du Quai Branly avec une nouvelle série de concerts « ni tout à fait jazz, ni tout à fait musique du monde » valorisant les musiques hybrides à travers des rencontres inédites. Six jazz sessions seront proposées par l’ethnologue Alexandre Pierrepont entre le 22 octobre et le 2 juin.  Le concert d’ouverture le samedi 22 octobre sera assuré par le trompettiste Wadada Leo Smith et le batteur Louis Moholo. Toutes les infos sur www.quaibranly.fr

 

Keith-Jarrett--cover.jpg-ECM mettra en vente le 17 octobre un CD réunissant Chick Corea et Stefano Bollani enregistré au théâtre Mancinelli d’Orvieto en décembre 2010. “Orvieto”, c’est son nom, réjouira les amateurs de joutes pianistiques. Le 7 novembre doit paraître “Rio”, double album live de Keith Jarrett enregistré à Rio de Janeiro en avril 2011. Le pianiste n’avait joué qu’une seule fois au Brésil dans les années 80. Au programme : une quinzaine de courtes pièces lyriques et plutôt mélodiques. “Tribe”, le nouvel opus du trompettiste Enrico Rava en quintette sortira également le 7 novembre. Avec lui le tromboniste Gianluca Petrella, souvent présent à ses côtés et un jeune pianiste impressionnant de musicalité, Giovanni Guidi (il est né en 1985) dont on suivra attentivement la carrière.

Duke-Dressed-Ellington.jpg

-Quelques conférences à ne pas manquer : "Duke Ellington et la batterie" par François Laudet le 3 octobre – "Duke Ellington pianiste" par Philippe Milanta le 7 novembre – "Duke Ellington et le sacré" par Laurent Mignard le 5 décembre. Le lieu : le Collège des Bernardins qui, le 12 décembre, accueillera le Duke Orchestra pour un "Ellington Christmas". - 20 rue de Poissy 75005 Paris www.collegedesbernardins.fr

 

Agglo-au-rythme-du-jazz--affiche.jpg-Le festival de Nîmes Métropole (“L’Agglo au rythme du jazz”) se déroulera du 30 septembre au 22 octobre. Christian Escoudé, Stacey Kent, Alain Jean-Marie, Eddy Louiss, Chucho Valdés, Stéphane Belmondo, Tineke Postma en sont les têtes d’affiche. On ne manquera pas les expositions, celle de Guy Le Querrec consacrée à Miles Davis (Nîmes, Mur Foster de Carré d’Art, tous les jours sauf le lundi, de 10h à 18h) et celles que proposent Philippe Baudoin et Isabelle Marquis au Château de Générac “Les coulisses du jazz” et “Duke Ellington Panorama” (du mercredi au dimanche, de 14h à 18h). Programme et renseignements : www.nimes-metropole.fr

 

PHOTOS: Laurent de Wilde © Pierre de Chocqueuse - Chloe Cailleton Trio, Wadada Leo Smith, Duke Ellington © Photo X/D.R.

Partager cet article
Repost0
11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 00:00

Scandinavian-Touch-b.jpgLabel danois basé à Copenhague, Stunt Records se consacre au jazz scandinave depuis 25 ans tout en enregistrant des musiciens de passage (Stefano Bollani, Enrico Pieranunzi) et des jazzmen américains qui résident au nord de l’Europe. Du 17 au 19 mai, Stunt organise son premier festival parisien au Sunset et au Sunside, “The Scandinavian Touch”. Trois soirées au cours desquelles la musique brillera par son éclectisme. Integral qui assure depuis bientôt deux ans la distribution du label, privilégie la sortie des nouveautés sans toutefois oublier un back catalogue riche de 400 références dont certaines nous sont déjà parvenues. 

Scott-Hamilton-c-Stunt-Records.jpg

 

Le 17, les amateurs de jazz classique pourront applaudir le saxophoniste Scott Hamilton avec Jesper Thilo également au ténor et Jesper Lundgaard à la contrebasse. On découvrira la nouvelle formation de Marilyn Mazur le 19. Son dernier opus, double CD « fait de rythmes complexes, de nappes sonores, de belles mélodies » aurait pu être réduit en un seul. Mais Marilyn est une vraie percussionniste musicienne qui sait rendre vivants et Stuntmélodiques les très nombreux instruments qu’elle utilise. Sa Tangled Temptations, nouvelle version du célèbre Beggar’s Opera écrite pour une pièce de théâtre sans paroles, contient des séquences musicales étonnantes. Programmée le même soir, Hanne Boel possède une voix grave et attachante, mais est-elle une chanteuse de jazz ? On en doute à l’écoute de “The Shining of Things” son quinzième et dernier enregistrement dans lequel elle reprend avec bonheur Randy Newman, Joni Mitchell, Antonio Carlos Jobim, Janis Ian et donne une version moins convaincante de Lonely Woman d’Ornette Coleman.

 

ECM.jpgLa soirée du 18 se présente comme la plus alléchante. Le pianiste italien Stefano Bollani se produit en trio avec la section rythmique de son dernier opus ECM, Jesper Bodilsen à la contrebasse et Morten Lund à la batterie. Ils ont enregistré deux magnifiques disques pour Stunt Records : “Mi Ritorni in Mente” en 2003 et “Gleda” en 2004, ce dernier chroniqué l’an dernier par mes soins dans Jazz Magazine / Jazzman (Choc). Largement consacré à des standards du jazz, “Mi Ritorni in Mente”, tout aussi formidable, est enfin disponible. Les trois hommes accompagneront aussi Katrine Stunt-copie-1.jpgMadsen, chanteuse confirmée dont l’univers n’est pas très éloigné de celui de Joni Mitchell. Enregistré avec des cordes, “Simple Life“ son dernier disque n’est pas dénué de charme. Percussionniste expert en rythmes latins, Eliel Lazo complète le programme. Partiellement enregistré à Cuba et bénéficiant sur certaines plages du magnifique piano de Chucho Valdés, “El Conguero” est une bonne surprise. Une formation restreinte l’accompagnera à Paris au sein de laquelle on pourra découvrir Mikkel Nordsø, virtuose danois de la guitare. Membre du trio d’Harold Lopez Nussa, Felipe Cabrera tiendra la contrebasse.

Alexandre-Saada.jpg

 

-Le pianiste Alexandre Saada en solo et le trompettiste Ambrose Akinmusire en quintette – avec Sam Harris au piano, Walter Smith III au saxophone, Harish Ravaghan à la contrebasse et Justin Brown à la batterie – le 17 à la Maison des Cultures du Monde, 101 bd Raspail dans le cadre du Festival de Jazz à Saint-Germain-des-Prés. C’est à un A.-Akinmusire-c-Clay-Patrick-McBride.jpgvoyage au pays de l’harmonie que nous convie Alexandre Saada. Musicien sensible, il séduit les couleurs de son piano, l’élégance de ses longues phrases tranquilles qui traduisent le paisible univers intérieur dans lequel il nous invite à entrer. Doté d’une technique éblouissante, Ambrose Akinmusire a baigné dans le gospel dès son plus jeune âge. Sa grande sensibilité lui permet de faire passer les difficultés techniques et métriques que présente sa musique. Il faut écouter son feeling énorme lorsqu’il joue des ballades. Avec son groupe, Ambrose ne doute de rien et prend des risques. Nous serons ce soir-là son public. 

 

Gerald-Clayton-c-Ben-Wolf.jpg-Du 18 au 20 mai, le pianiste Gerald Clayton s’installe au Duc des Lombards avec Joseph Sanders son contrebassiste habituel, Clarence Penn remplaçant à la batterie Justin Brown indisponible. Doté d’une frappe singulière, ce dernier apporte au trio un tout autre drumming que celui de Penn. Attendons-nous à une musique un peu différente que celle trempée dans le hip hop et le groove que Clayton propose dans son nouvel album. Une démarche esthétique sensiblement plus jazz. Possédant une technique impressionnante, le pianiste possède également de solides racines. Loin de négliger les standards, il les reprend pour les plier à son piano moderne, les ouvrir à un nouvel espace harmonique. If I Were a Bell, Nobody Else but Me, All the Things You Are ne déparent pas “Bond”  son nouvel et remarquable opus enregistré à Paris qui sort le 9 mai. 

 

Naïve-Un duo de piano prometteur le 19 mai à 21h00 dans l’église de Saint-Germain-des-Prés. Rompus aux acrobaties musicales de haute voltige, Antoine Hervé et Jean-François Zygel ne sacrifient pas pour autant la musique. Leur grande technique reste toujours au service de la ligne mélodique. Oncle Antoine apporte le swing, les notes bleues. Maître de l’harmonie, Jean-François diversifie les couleurs de ses notes, introduit tensions et progressions d’accords qui étonnent. Les deux hommes s’amusent, développent leurs idées musicales foisonnantes dans de tendres ou tumultueuses improvisations. Entièrement improvisé, “Double Messieurs”, album sorti le 7 avril chez Naïve Classique, contient des plages enregistrées en public lors de concerts donnés à Vichy, Saint-Malo, Paris, Toulouse, Nanterre et Sceaux en 2009 et 2010.

 

W.-Blanding-c-Ph.-Etheldrede.jpg-Walter Blanding au Duc des Lombards les 23 et 24. Son quartette rassemble les musiciens de Wynton Marsalis : Dan Nimmer au piano, Carlos Henriquez à la contrebasse et Ali Jackson à la batterie. Normal, Blanding est le saxophoniste du trompettiste. “From the Plantation to the Penitentiary”, un disque Blue Note de Wynton enregistré en 2006 donne une bonne idée de son style, de sa capacité à faire chanter ses instruments, ténor ou soprano. Dans cette formation portée par une exceptionnelle section rythmique, le piano occupe une place centrale, Dan Nimmer, musicien économe et subtil, éclairant avec sensibilité et finesse le discours musical, un jazz aux improvisations colorées qui concilie tradition et modernité et n’oublie donc pas de swinguer.

 

Rene-Urtreger.jpg-Jazz à Roland Garros le 27 (et non le 25 commme je l'ai d'abord annoncé) avec le trio de René Urtreger - Philippe Urtreger à la contrebasse et Eric Dervieu à la batterie - complété par André Villeger, jeune et talentueux saxophoniste à l’aube d’une carrière prometteuse (je plaisante, bien sûr!). On ne présente plus le roi René, serviteur fidèle d’un jazz qui enchante et traverse le temps. Le bop, le swing, André pratique et connaît. Difficile de lui faire la leçon. Il souffle des notes tendres, lyriques, construit ses phrases à l’ancienne, autour des mélodies ce qui leur donne un fil d’Ariane et permet de mieux les goûter. La technique chez René reste au service de la musique. Son piano chante, possède la mémoire du blues et du bop. Bud Powell son idole, revit toujours dans ses doigts.

 

G.-Parlato-5-c-Jeaneen-Lund.jpg-Le 25, Gretchen Parlato est attendue au New Morning à l’occasion de la sortie de “The Lost and Found” son nouvel album. Avec elle, un excellent pianiste Taylor Eigsti, souvent au Fender Rhodes. Alan Hampton à la contrebasse (à l’occasion, il joue de la guitare et chante) et Kendrick Scott à la batterie complètent la section rythmique. Gretchen possède une voix suave, un peu traînante et des vocalises bien à elle. Les mots s’étalent, parfaitement articulés, modulés par le chant. Une section rythmique très souple se plie aux inflexions vocales d’une chanteuse singulière. Elle a écrit les paroles et les musiques de plusieurs morceaux de son nouveau disque dans lequel elle reprend Henya d’Ambrose Akinmusire, Juju de Wayne Shorter, et le mythique Holding Back the Years de Simply Red.

Jackie Terrasson

 

-Jacky Terrasson reste fidèle au festival de Saint-germain-des-Prés et y participe chaque année depuis sa création. L’auditorium de l’Institut Pasteur l’accueille le 28 pour un concert en quartette avec une formation en partie inédite. S’il joue souvent avec Leon Parker, Jacky n’a encore jamais bénéficié de la contrebasse de Stéphane Kerecki. Pour pimenter le tissu rythmique, Xavier Desandre Navarre complétera le groupe aux percussions. Les concerts de Jacky ne sont jamais anodins. En public, le pianiste donne toujours le meilleur de lui-même, se dépense dans un jeu très physique. Trempées dans un grand bain de blues, ses notes s’assemblent pour une grande fête du swing.

 

Craig-Taborn.jpg-Le pianiste Craig Taborn au Sunside le 29, en solo. On trouve son nom dans des albums de Roscoe Mitchell, Michael Formanek, Evan Parker, Scott Colley, Drew Gress, des musiciens souvent impliqués dans un jazz moderne expérimental. Le 6 juin prochain sort sur ECM son premier disque en solo, des improvisations approchées de manière « compositionnelle », la musique naissant de l’instrument. Craig a ainsi utilisé comme « pure source sonore » le Stenway D mis à sa disposition pendant l’enregistrement. Il attache beaucoup d’attention aux timbres, aux harmoniques, à la sonorité même du piano et décline une musique rêveuse, hypnotique, souvent répétitive qui ne manque pas de grandeur.

 

Stephan-Oliva.jpg-Ne manquez surtout pas le concert que donne Stéphan Oliva au Sunside le 31 dans le cadre de la soirée consacrée aux artistes du label Sans Bruit. Le pianiste s’est déjà produit en solo l’an dernier dans ce même club avec un programme entièrement consacré au compositeur Bernard Herrmann. Toujours en solo, il récidive dans un récital improvisé autour des films noirs, des thèmes de John Williams, Miklos Rosza, Henri Mancini, David Raskin et quelques autres dont il fait sonner les notes graves, leur donnant une profondeur abyssale pour suggérer l’angoisse. Dans “After Noir” que propose Sans Bruit en téléchargement, Stéphan improvise des portraits d’acteurs (Robert Ryan, Sterling Hayden, Robert Mitchum) et d’actrices (Gene Tierney, Lizabeth Scott, Gloria Grahame) réservant à ces dernières ses mélodies les plus lyriques.

 

Bruno Angelini & Mauro GarganoD’autres artistes dont les enregistrements sont téléchargeables sur www.sansbruit.fr animeront la soirée. Yes is a Pleasant Countryréunit la chanteuse Jeanne Added, Bruno Ruder au piano et Vincent Lê Quang aux saxophones. L’album porte le même nom que le groupe. Sur Sans Bruit également, Bruno Angelini (piano), Mauro Gargano (contrebasse) et Fabrice Moreau (batterie) proposent “So Now”, album aux harmonies attachantes et aux couleurs délicates réunissant des compositions personnelles et des thèmes de Bill Evans, Wayne Shorter et Carla Bley (Ida Lupino).

 

-Sunset - Sunside : www.sunset-sunside.com

-Festival Jazz à Saint-Germain-des-Prés : www.festivaljazzsaintgermainparis.com

-Duc des Lombards : http://www.ducdeslombards.com

-New Morning : www.newmorning.com

 

PHOTOS : Scott Hamilton © Stunt Records - Marilyn Mazur © Nicola Fasano / Stunt - Stefano Bollani Trio © Robert Lewis / ECM - Katrine Madsen © Robin Skjoldborg / Stunt - Ambrose Akinmusire © Clay Patrick McBride / Blue Note - Gerald Clayton © Ben Wolf – Antoine Hervé & Jean François Zygel © Franck Juery / Naïve - Walter Blanding © Philippe Etheldrède - Gretchen Parlato © Jeaneen Lund - Craig Taborn © Rue Sakayama / ECM - Alexandre Saada, René Urtreger, Jacky Terrasson, Stéphan Oliva, Bruno Angelini & Mauro Gargano © Pierre de Chocqueuse.

Partager cet article
Repost0
16 novembre 2010 2 16 /11 /novembre /2010 09:37

Nikolas Anadolis-Le cinquième concours de piano-jazz Martial Solal qui s’est déroulé du 16 au 23 octobre a rassemblé cette année quarante-neuf candidats. A l’issue de longues et difficiles épreuves, cinq d’entre eux ont été retenus par le jury présidé par Martial Solal et constitué de Franco d’Andrea, Claude Carrière, Jean-Louis Chautemps, Ronnie Lynn Patterson, Xavier Prévost, Hervé Sellin, Emil M. Solal & T. EnhcoSpányi et Mario Stantchev. Le dimanche 24 à l’Alhambra, Nikolas Anadolis (photo), pianiste grec de dix-neuf ans, s’est vu remettre le Grand Prix de la Ville de Paris. Offert par la Fondation BNP Paribas sans laquelle comme l’a rappelé Claude Samuel « dans un contexte économique périlleux, le concours 2010 n’aurait pu avoir lieu », le deuxième prix revient à Vadim Neselovskyi (Ukraine / Allemagne). Le français Thomas Enhco (en photo avec Martial Solal), vingt-deux ans, obtient le troisième prix offert par le Fonds pour la Création Musicale et l’allemand Sebastian Sternal la quatrième prix. Le jury a attribué le Prix du Jeune Soliste offert par la Sacem à Alessandro Lanzoni (Italie), dix-huit ans, ainsi que deux mentions, l’une au bulgare Dimitar Bodurov, l’autre au sud-africain André Joseph Petersen.

 

Concert Serge Adam-Nouvelle création de Serge Adam, “Up to Nineteen Seventy Miles”sera présenté le vendredi 26 novembre à 20h au théâtre de l’Agora - scène nationale d’Evry. Le projet consiste à faire revivre la musique électrique que Miles Davis inventa dans la première moitié des années 70 avec des outils numériques actuels et des images vidéos traitées en temps réel. Avec Benoît Delbecq et Pierre de Bethmann au piano électrique, Noël Akchoté à la guitare électrique, Bobby Jocky à la basse électrique, Benjamin Henocq à la Expo Daniel Humairbatterie et Serge Adam à la trompette.

 

-Du 17 novembre au 15 janvier 2011, Daniel Humair exposera ses peintures à la Galerie de la Pointe, 49, rue du Moulin de la Pointe 75013 Paris (06 10 39 52 56 www.galeriedelapointe.com). Vernissage le 17 novembre à partir de 18 heures. Heures d’ouverture de la galerie : de 14h à 19h les jeudi, vendredi et samedi.

Affiche, Un soir au club

 

-Le film de Jean Achache “Un Soir au Club” avec la belle et délicieuse Elise Caron sort ces jours-ci en DVD.

 

-Dans le cadre de la cérémonie de remise des Grands Prix de la Sacem, le guitariste Sylvain Luc se verra remettre le Grand Prix du Jazz le lundi 29 novembre au théâtre Marigny.

 

-Le saxophoniste André Villéger se mobilise pour venir en aide aux enfants de l’école Basile Moreau. Située dans la banlieue de Port au Prince à Haïti, cette Tet kole logodernière a été dévastée par le tremblement de terre de janvier dernier. L’association Tèt Kolé (solidarité en créole) recherche des fonds pour la construire et dans ce dessein un concert a été organisé le 5 novembre dernier à l’Auditorium St. Michel de Picpus, une salle du 12e arrondissement de Paris. André Villéger souhaite également offrir à cette école un saxophone alto Selmer d’occasion. Plusieurs élèves apprennent à en jouer et ne disposent pas d’instruments. Si vous souhaitez participer à cet achat, merci de libeller votre chèque à l’ordre de Selmer S.A. et de le faire parvenir à André Villéger, 28 rue du Gibet 95100 Argenteuil.

Claude Carrière

 

-Journaliste, auteur de nombreuses rééditions et de notes de pochette, ancien président de l’Académie du Jazz, éminent spécialiste de Duke Ellington, Claude Carrière est également pianiste. Il se produit le mardi 23 novembre au Sunside avec la chanteuse Rebecca Cavanaugh, l’excellent guitariste Frédéric Loiseau et Marie-Christine Dacqui à la contrebasse.

 

-Après “Jazz sur la croisette - Cannes 1958” , l’INA met en vente “Jazz aux Champs-Elysées“, CD regroupant les plus grands moments de l’émission du même nom produite et présentée par le pianiste Jack Diéval. Diffusée sur les ondes de 3D-Jazz-Champs-Elysees-b.jpgParis-Inter à partir de 1954, rebaptisée en 1964 Musique aux Champs-Elysées, elle connut une longévité exceptionnelle. Au programme de cette compilation s’étalant jusqu’en 1959 des enregistrements rares et inédits de Lester Young, Blossom Dearie et ses Blue Stars, Stan Getz & Michel Legrand, Chet Baker, Stéphane Grappelli, Lucky Thompson, Donald Byrd & Bobby Jaspar. Avec eux, selon les plages, le grand orchestre de la radio de Stuttgart (SDR Big Band), l’orchestre Radio-symphonique de Paris, ou l’orchestre maison, le JACE All Stars réunissant la crème des jazzmen parisiens. Parmi eux René Thomas installé dans la capitale depuis 1953, Michel de Villers, Gérard Badini, Guy Lafitte et Roger Guérin. (distribution Abeille Musique et ina.fr). En complément, l’INA propose plus de six heures d’archives inédites à télécharger sur www.ina.fr (boutique.ina.fr). Téléchargement payant par morceau ou sous forme de packs promotionnels dédiés à un artiste (Donald Byrd & Bobby Jaspar, Eric Dolphy, Herb Geller, Jean-Luc Ponty, Kenny Drew, Lucky Thompson, Toots Thielemans) et quelques prestations inédites de Joe Zawinul et Martial Solal.

 

Ahmad Jamal-Du lundi 15 au vendredi 19 novembre de 19h à 20h, Alex Dutilh consacre son émission Open Jazz sur France Musique au pianiste Ahmad Jamal dont l’intégrale des faces enregistrées en trio pour Argo avec le contrebassiste Israel Crosby et Vernell Fournier vient d’être rééditée dans un coffret de 9 CD par Mosaïc (“The Complete Ahmad Jamal Trio Argo Sessions 1956-1962”). Les quatre premières émissions seront consacrées aux grandes étapes de la carrière du pianiste. De larges extraits de son concert du 4 août dernier à Marciac seront diffusés le vendredi 19. Enfin Alex animera une nuit spéciale Jamal le samedi 20 novembre de 1h à 7h du matin. Une interview de ce dernier réalisée début octobre dans sa maison du Massachusetts servira de fil conducteur à cette semaine jamalienne.

Philippe Baudoin

 

-Blagues, contrepèteries, conseils loufoques vous attendent dans le blog de Philippe Baudoin qui associe l’humour à la musique qu’il défend depuis toujours : le jazz. Ne manquez surtout pas les perles des examens universitaires (étudiants en musicologie) compilées par Vincent Cotro, Laurent Cugny, Jacques B. Hess et Philippe Baudoin lui-même. www.droledejazz.wordpress.com

                                                 

-A l’occasion des vingt ans d’existence de Kartet, les quatre musiciens du groupe - Guillaume Orti (saxophone alto), Benoît Delbecq (piano), Hubert Dupont (contrebasse) et Chander Sardjoe (batterie) sont Kartetaccueillis en résidence de création au Conservatoire de Montreuil. Hubert Dupont (le 20 novembre), Chander Sardjoe (le 27 novembre), Guillaume Orti (le 4 décembre) et Benoît Delbecq (le 11 décembre) y donneront chacun une master-class ouverte à tous (CRD de Montreuil, 13 avenue de la résistance Métro Croix de Chavaux. Inscriptions 40€ / 25€ pour les étudiants du CRD de Montreuil - Renseignements info@ultrabolic.com ou 01 48 59 39 74). En outre, le groupe dévoilera un nouveau répertoire le 3 décembre au CRD de Montreuil et le 15 janvier au CRD de Bobigny.

 

Cécile McLorin Salvant-De père haïtien et de mère française, la jeune Cécile McLorin Salvant, 21 ans, a passé sa jeunesse en Floride et étudie depuis trois ans le jazz vocal à Aix en Provence avec le saxophoniste Jean-François Bonnel. Après Gretchen Parlato en 2004, Cécile a remporté le 4 octobre dernier la 23e Thelonious Monk Competition, concours réservé cette année aux chanteurs et chanteuses, devant un jury qui comprenait Patti Austin, Dee Dee Bridgewater, Kurt Elling, Al Jarreau et Dianne Reeves. Elle empoche une bourse de 20.000$ pour poursuivre ses études musicales aux Etats-Unis et un contrat d’enregistrement avec le label Concord.

 

David El-Malek-Fort de son expérience d’interprète et de compositeur, le saxophoniste David El-Malek se propose d’animer un très large éventail de master-classes pour les saxophonistes ou tous types d’instruments, en atelier ou pour des groupes déjà constitués du trio au big band. David El-Malek donne également des cours particuliers de saxophone et s’offre d’organiser des rencontres avec un jeune public en milieu scolaire ou en entreprise. Renseignements au 06 13 22 41 51, sur www.musicfromsource.org ou www.davidelmalek.com     

 

Salon de la Musique 2010-Le Salon de la Musique 2010 se déroulera du 19 au 22 novembre à la Grande Halle de la Villette. Quelques concerts de jazz sont prévus en salle Boris Vian. Ne manquez pas la rencontre entre Nicolas Folmer (trompette), Sylvain Beuf (saxophone) et Pierre de Bethmann (piano) le vendredi 19 à 12h15. Le samedi 20 à 13h00, les élèves du Département Jazz et musiques improvisées du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP) sous la direction d’Hervé Sellin rendent hommage aux Brecker Brothers. Le dimanche 21 à 14h00, le pianiste André Manoukian se produit en quartette avec Hervé Gourdikian aux saxophones, Christophe Wallemme à la contrebasse et Stéphane Huchard à la batterie.

 

PHOTOS : Nikolas Anadolis © Eric de Gélis/CIVP - Martial Solal & Thomas Enhco, Claude Carrière, Ahmad Jamal, Philippe Baudoin © Pierre de Chocqueuse - Kartet © Christophe Alary - Cécile McLorin Salvant © X/DR  

Partager cet article
Repost0