-Obtenir 45.000 $ en 40 jours, tel est l’objectif ambitieux que s’est fixé Orangethenblue pour terminer un documentaire sur Charles Mingus, ce dernier vu à travers les yeux de son petit fils, Kevin Ellington Mingus, le réalisateur de ce film. Filmé
sur les lieux mêmes où vécu le contrebassiste - Los Angeles, New York, Cuernavaca, mais aussi Rishikesh (Inde du Nord) où coule le Gange, fleuve sacré dans lequel reposent ses cendres - “Mingus
on Mingus” laissera la parole aux témoins. Des interviews de Buddy Collette (disparu en septembre 2010), Sonny
Rollins, Michael Cuscuna, Henry Grimes, Joni Mitchell, Amiri Baraka, Ornette
Coleman ont déjà été réalisés. D’autres, de Paul Bley, Lee
Konitz, Ted Curson, n’attendent que votre contribution
généreuse pour exister. Une vidéo explicative vous est proposée sur http://kck.st/vCCn8N Pour de plus amples informations sur ce projet, rendez-vous sur le site d’Orangethenblue : www.orangethenblue.com
-Créé en 2006 et déjà riche de 30 DVD (4 coffrets
de 9, 7, 7 et 7 DVD), la collection Jazz Icons s’enrichit aujourd’hui de 6 nouvelles références pour la première fois entièrement constituées d’images provenant de l’Ina. Réunis en coffret (le
5ème de la série, les DVD n'étant pas vendus séparément), ils sont dès à présent disponibles sur www.mosaicrecords.com/jazzicons/ au prix de 99,98$. Ajouter 40,00 $ pour une livraison UPS (réception sous 4 à 8 jours) ou 20,00 $ par avion
(Standard Air Mail). Compter 2 à 4 semaines pour la livraison. Attention, ces DVD sont en NTSC non zonés. Leur contenu est le suivant :
Thelonious Monk seul au piano dans un studio de l’ORTF en
décembre 1969. Monk joue du Monk : Reflection, Epistrophy, Ugly Beauty,
‘Round Midnight… Bernard Lion filme et immortalise en couleurs
(durée 65 minutes).
John Coltrane et son quartette filmés par Jean -Christophe Averty au festival d’Antibes Juan-les-Pins en 1965. Au programme douze minutes de A Love Supreme (la première partie et la moitié de la seconde), mais aussi Naima, Ascension et Impressions (durée 52 minutes).
Art Blakey et ses Jazz Messengers au Théâtre des Champs-Elysées le 15 novembre 1959. Averty y a installé ses caméras et filme un nouveau visage, celui de Wayne Shorter. Agé de 26 ans, ce dernier rejoint une formation qui, outre Blakey, comprend le trompettiste Lee Morgan, le pianiste Walter Davis Junior et le bassiste Jimmy Merritt (durée 83 minutes).
Johnny Griffin en concert à l’ORTF le 7 juillet 1971 pour l’émission «Classiques du Jazz» réalisé
par Marc Pavaux. Au piano : René Urtreger. Quelques semaines plus tard,
le 29 août, Bernard Lion filme le saxophoniste au festival de Châteauvallon. Dizzy Gillespie rejoint ce dernier sur scène dans A Night in Tunisia et Hot House (durée 55 minutes).
Freddie Hubbard au studio 104 de la Maison de la radio, le 25 mars 1973. Pour le label CTI, le trompettiste vient alors de graver quelques best sellers parmi lesquels les excellents “Red Clay” et “Straight Life” . Il reprend ce dernier avec les musiciens de son quintette. Junior Cook au ténor et à la flûte et George Cables au piano électrique en sont les deux autres solistes (durée 50 minutes).
Roland Kirk filmé par Marc Pavaux au Grand Palais pour «Jazz 3» le 8 mars 1972. Multi instrumentiste, Kirk joue simultanément de plusieurs instruments. Saxophone ténor, clarinette, diverses flûtes, mais aussi stritch et manzello sont ceux qu’il affectionne. Un quintette dont Ron Burton est le pianiste l’accompagne dans un programme comprenant Blue Train, Lester Leaps in, Soul Eyes et Inflated Tears, l’un des grands tubes de sa carrière (durée 75 minutes).
Informations détaillées sur www.jazzicons.com/news.html
-Ancrée à Paris sur le canal de l’Ourcq, la péniche L’improviste a fait peau neuve pour accueillir le jazz à son bord. L’objectif de Jean-Luc Durban le responsable du lieu est d’essayer de programmer trois concerts par semaine à des prix raisonnables. Pouvant contenir 80 personnes assises, sa salle de concert a déjà abrité le trio du guitariste Manu Codjia et le Christophe Marguet Quintet. Il est encore temps de réserver votre soirée du 23 novembre pour y écouter le trio du saxophoniste Sébastien Texier. Péniche L’improviste : face au 35 quai de L’Oise, 75019 Paris. www.improviste.fr
-Nuit du Jazz TSF à l’Olympia le lundi 12 décembre à 20h00. Sous l’appellation de “You & the Night & the Music”, la manifestation réunit les 12 orchestres qui, pour la radio, a marqué les 12 mois de l’année. L’orchestre de cérémonie est cette année confié au Nice Jazz Orchestra placé sous la direction de Pierre Bertrand. Le batteur André Ceccarelli en est l’invité d’honneur. Egalement au programme : Tigran Hamasyan, Gregory Privat, Gretchen Parlato, Mario Canonge, Stéphane Belmondo (avec Kirk Lightsey et Gregory Porter), Giovanni Mirabassi, Stefano di Battista (en duo avec Yaron Herman), Pierrick Pedron et d’autres bonnes surprises. www.olympiahall.com
-Du lundi 21 au vendredi 25 novembre, de 18h00 à 19h00, Alex Dutilh consacrera son émission Open Jazz (France Musique) à Carla Bley. Cette dernière lui a accordé « la plus
longue interview » de sa carrière, et la nuit du samedi 26 au dimanche 27 lui sera presque entièrement consacrée (de 1h à 7h) avec la diffusion de son opéra “Escalator Over the Hill” qui,
enregistré entre 1968 et 1971, lui permit d’effectuer une synthèse passionnante des musiques de l’époque.
-Depuis le 31 octobre, la chanteuse China Moss possède sa propre émission sur Jazz Radio. Intitulée “Made in China”, elle est diffusée du lundi au vendredi de 20h00 à 21h00. www.jazzradio.fr
-Le samedi 3 décembre à 17h30, au studio Charles Trenet de Radio France, Patrice Caratini et son Jazz Ensemble - Onze musiciens dont Claude Egea (tp), André Villéger (as), Mathieu Donarier (ts), Pierre-Olivier Govin (bs), Alain Jean-Marie (p) - reprendront des œuvres qu’André Hodeir (en photo avec
Martial Solal) composa dans les années 50 pour le Jazz Group de
Paris. Caratini avait rencontré Hodeir en janvier 2011 à l’occasion de son 90ème anniversaire, lui faisant part de son projet de jouer sur
scène sa musique et ce dernier lui avait confié ses partitions. Depuis plusieurs mois, Xavier Prevost projetait d’organiser ce concert
dans le cadre de son émission “Jazz sur le Vif”, concert où il espérait la présence du compositeur. Le mardi 1er novembre, nous apprenions la mort du créateur d’“Anna Livia
Plurabelle”, de “Bitter Ending”. André Hodeir fut aussi musicologue (“Hommes et problèmes du jazz” en 1954) romancier et violoniste de jazz. Ce concert du 3 décembre sera diffusé
sur France Musique le samedi 17 décembre à 23 heures dans l’émission de Xavier Prevost “Le bleu, la nuit” . En outre, le mardi 13
décembre, Arnaud Merlin consacrera son émission “Le matin des musiciens” à André Hodeir, invitant Patrice Caratini à « analyser et décrypter son langage ».
-L’Ina et Reelin’ In The Years (société de production californienne) se sont associés pour publier en DVD haute définition les premiers concerts de Ray Charles en France. Tournés en 1961 par Jean-Christophe Averty au festival d’Antibes Juan-les-Pins, ces films 16mm ont été remontés et synchronisés avec les bandes sons du concert puis remasterisés afin d’obtenir une qualité optimum. D’une durée de 105 minutes, “Live in France 1961” permet ainsi de redécouvrir le « Genius » dans ses plus grands tubes (What’d I Say, Georgia On My Mind, Hallelujah I Love Her So…). Eagle Rock, distribution Naïve. Prix indicatif : 16, 90€
-Les leçons de Jazz d’Antoine Hervé en DVD dès janvier 2012. “Antonio Carlos Jobim et la bossa-nova” (avec comme invité le chanteur Rolando Faria, sortie le 24 janvier) sera suivi de “Wayne Shorter, jazzman extra-terrestre” (le 21 février, avec Jean-Charles Richard aux saxophones) et de “Oscar Peterson, maître du swing” (Mars 2012, en trio avec François et Louis Moutin). RV Production, distribution Harmonia Mundi.
CREDITS PHOTOS : André
Hodeir & Martial Solal © Pierre de Chocqueuse - Carla Bley © Watt Records - Péniche L'Improviste © X/D.R.
M
D
scène abondamment éclairée. On peut y faire de superbes photos - demandez à
problèmes inattendus. L’avion qui
conduit
remplace aujourd'hui
J
Faulkner
(Tony Williams
aujourd’hui sa voix grave et sensuelle au service du jazz. Sa légère raucité fait merveille dans les ballades qu’elle interprète avec feeling, How Long Has This Been Going Home ?
C

spiralées que Lloyd place entre deux prières. Ce dernier
dispose d’une des meilleurs rythmiques du moment. A la contrebasse,
l’exhibition.
Une réelle complicité existe entre lui et
L
rythmes carnatiques de l’Inde du Sud, joue un piano
souvent percussif. Ses répétitions de notes hypnotisent. Le pianiste reste pourtant profondément lyrique. Influencée par Thelonious Monk, Cecil Taylor et
Andrew Hill, sa musique
l’est aussi par Duke Ellington et se situe dans la tradition du jazz. Son répertoire comprend de nombreux standards qu’il traite de manière personnelle. Clusters,
dissonances, intervalles inhabituels, les notes s’échappent de son piano comme un torrent furieux. Contrebasse et batterie installent une tension constante, dynamisent une musique savante qui
fait parler le groove. Stephan Crump joue beaucoup de notes sur sa contrebasse. Marcus Gilmore multiplie les rythmes impairs et fractionnés. Une
polyrythmie souple et mobile conduit Vijay Iyer à repenser le vocabulaire pianistique pour le plonger dans la modernité.
A
d’Oscar Peterson en solo, “Unmistakable”. Grâce à un système de reproduction haute résolution, le piano, un Bösendorfer Impérial magnifiquement accordé, joue tout seul la
musique d’Oscar. L’ordinateur contrôle le clavier, les pédales, l’instrument restituant avec une richesse stupéfiante des concerts inédits du pianiste. Si Jean-Paul reste
sceptique, Bernard jubile. Ses robots deviennent réalités. Correctement informé, l’ordinateur fournira demain des nouvelles compositions de Charlie Parker,
Charles Mingus ou Miles Davis. Confiés à des machines intelligentes, les instruments pourront les jouer comme si leurs auteurs étaient toujours vivants. Ne
vient-on pas d’annoncer que la médecine était en mesure de régénérer nos vieilles cellules, leur donner une nouvelle jeunesse, rendre à nos vieilles peaux leur souplesse primitive ?
Manipulation génétique, manipulation sonore, le progrès nous tombe dessus à la vitesse d’un TGV. Pour du bon jazz éternellement ?
français. On pourra l’écouter au Duc des Lombards, le 7 et le 8 avec
-Steve Swallow
-Sonny Rollins
-
-Dan Tepfer
-
-
-Larry Willis
-
-
-Harold Mabern
-
A
T
coule l’Alzette, rivière associée à la Mélusine de la légende, le Grund n’est qu’à quelques minutes de la ville haute. On la rejoint à pied par le Bisserwee, rue de l’époque romaine ou par
l'ascenseur qui mène à la place Saint-Esprit. Impliquée dans de nombreux échanges culturels, l’Abbaye de Neumünster s’ouvre aux scènes limitrophes, accueille les musiciens des pays voisins,
l’Allemagne, la Belgique et la France. Transformée en Centre Culturel en 2004, elle abrite depuis 2007 l’Autumn Leaves Festival. Les concerts se déroulent
dans la brasserie et pour les
plus importants dans la salle Robert Krieps
appartements. Invité par
2007 avec
Un peu plus vieux chaque année, Al Foster
gagnant en plénitude jazzistique, en finesse
harmonique. Le programme annonçait un « tribute to Joe Henderson ». Il n’en fut rien. Al débuta par une version de So What
grande variété de sons de l'instrument, étrangle ses notes,
les fait chanter et gronder.
Une soirée « italienne » pour la nombreuse communauté transalpine résidant à Luxembourg. Une aubaine pour les amateurs de
piano qui purent applaudir en première partie de programme le trio danois de Stefano Bollani
L’improvisation est plus spontanée. La
musique vit et respire grâce à la qualité de leurs échanges. Le piano semble se nourrir des accords, des harmonies de la contrebasse qui se plaît à faire chanter les thèmes. Le dialogue est tout
aussi fertile avec le batteur. A l’occasion, le piano, mais aussi le tabouret du pianiste se transforment en instruments percussifs. Du premier, Bollani pince les cordes métalliques de la table
d’harmonie, en martèle le coffrage. Son avant-bras droit traumatise le clavier. Sa main gauche fait jaillir des graves puissantes. Avec les pieds du second, il martèle le sol pour en tirer des
rythmes. Il chante aussi, reprend Billie Jean
valses, du stride,
du blues, pratique un piano rubato et espiègle. Ses cascades de notes arpégées donnent le vertige. Certes, Bollani en fait trop, mais lorsqu’il parvient à contrôler son trop plein d’énergie, à la
mettre au service de la musique, et à s’effacer derrière elle pour lui laisser la première place, il fait réellement des miracles. Le pianiste fougueux et virtuose excelle ainsi dans les ballades
dont il effleure les notes et fait couler le miel. Son toucher élégant et sensible, le poids émotionnel qu’il leur donne nous rend précieux une large partie de son répertoire. Une longue
improvisation de rêve en solo, Dom de iludir
Stefano di Battista
complaisantes qui se nourrissent de nombreux emprunts. Le thème de Coco Chanel
(Fitzgerald
Retour à la brasserie pour une toute autre musique, un appel à la danse pour les insomniaques et noctambules invétérés. Créé en 2003 par le
saxophoniste Thijs van Milligen
Pas facile de réunir un public attentif un dimanche matin à 11h30 dans une brasserie où sont encore servis des petits-déjeuners à des
amateurs de jazz qui sortent à peine de leur lit. Par la richesse de sa musique, la qualité de son swing, le trio d’Ivan Paduart
richesse harmonique. Son piano aux notes délicates doit beaucoup à
Je retrouve la salle Robert Krieps
Le temps m’a manqué pour assister à l’intégralité du concert que donnait le groupe allemand Die Enttäuschung
A
E
Sullivan
il rédige presque
entièrement le huitième numéro sous les pseudonymes de
référence à “L’Écume des jours”. Son parcours audiovisuel est
également d’une grande diversité. On peut y voir sur grand écran des extraits d’émissions de radio et de télévision provenant des archives de l’Ina, “La vie jazz, film documentaire de
L
Seize panneaux dont quatre consacrés au jazz racontent cette histoire. Pochettes de disques (Pierre Merlin en signa
de magnifiques)