Les fêtes, le temps des emplettes et des illuminations. En décembre, le sapin roi des forêts reçoit boules et guirlandes et met ses habits de lumière, le soleil entre dans le solstice d’hiver et l’on frotte tant bien que mal ses membres engourdis par le froid. L’esquimau se couvre le corps de graisse de phoque. Le citadin se réchauffe avec d’autres liquides. Vêtements et vins chauds sont de rigueur. Les nuits sont plus longues, le sommeil plus profond. Comme chaque année le blog de Choc va sommeiller jusqu'à la mi-janvier et l’Académie du Jazz remettre ses prix. Vous en aurez un compte-rendu détaillé et retrouverez chaque semaine papiers d’humeur, concerts qui interpellent, chroniques de disques ou de livres, l’actualité du jazz en effervescence ne s’accordant aucun repos.
Créé en septembre 2008, ce blog fêtera ses dix ans d’existence le 8 septembre prochain. La chronique du disque d’une jeune chanteuse belge alors presque totalement inconnue en est l’article inaugural. Dans “A Stomach is Burning”, son album le plus jazz, Mélanie de Biasio affirme déjà un univers envoûtant très personnel. Le 9 décembre 2008, elle se produisait pour la première fois à Paris au Sunside devant un public clairsemé. Le 4 décembre dernier, elle se faisait applaudir au Trianon qui refusait du monde. Les années passent, de talentueux musiciens apparaissent, des amis chers disparaissent. En cette période de fêtes que je vous souhaite bonnes et heureuses, Philippe Adler et Christian Bonnet, qui nous ont récemment quittés, occupent mes pensées. Le temps emporte avec lui bien des choses, mais mon enthousiasme pour le jazz reste intact, avec ses disques et ses concerts qui donnent toujours du baume au cœur.