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7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 17:34
Après avoir exploré le jazz moderne et enregistré en quartette des compositions personnelles (avec Ben Monder à la guitare, Joe Martin à la contrebasse et Ted Poor à la batterie, personnel du premier disque de Jérôme sur Bee Jazz en 2007), Jérôme Sabbagh revient aux fondamentaux, à la relecture de grands standards, célèbres ou oubliés de l’histoire du jazz. En trio. Elève de Miroslav Vitous, Ben Street a enregistré avec le guitariste Kurt Rosenwinkel et le saxophoniste Sam Rivers. « Ben a toujours été l’un de mes contrebassistes préférés…Il possède une très forte personnalité musicale et est l’un des musiciens les plus exigeants que je connaisse ». Rodney Green travailla deux ans avec Diana Krall et tient la batterie dans plusieurs albums du saxophoniste Greg Osby. « Je l’ai rencontré par hasard et il est devenu mon batteur de trio préféré. J’adore son toucher, la manière dont il développe des idées, la profondeur de son écoute ». Les deux hommes assurent un solide appui rythmique au saxophone qui, partant des mélodies, prend seul les décisions harmoniques, exercice périlleux et difficile sans un piano pour asseoir la tonalité, garder les accords d’un thème dont on va changer les notes pour le mener ailleurs, lui apporter une expression personnelle. Le saxophone doit jouer davantage, souffler une plus grande quantité de notes. La contrebasse l’épaule par ses propres chorus, mais Jérôme prend des risques, introduit en solo Body and Soul et en explore l’harmonie sur plus de sept minutes. Le saxophone convoque Thelonious Monk, Bill Evans, Bud Powell, Billy Strayhorn, s’empare avec respect de quelques-unes de leurs œuvres et les habille avec des phrases fluides et chantantes qui n’appartiennent qu’à lui-même.
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