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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 09:18
J. Delli Fiori & D. Le BasLUNDI 8 mars
Conférence de presse du festival Jazz Sous les Pommiers au Sunset à 19 heures, Quest juste au-dessus au Sunside le même soir, on ne s’ennuie pas dans les clubs de la rue des Lombards. A Coutances, sous les pommiers, le festival s’annonce sous les auspices de la fête. Pour sa 29ème édition qui se tiendra du 8 au 15 mai, Denis Le Bas (en photo avec Julien Delli Fiori, désormais directeur de Fip) nous annonce un programme diversifié entre découvertes et artistes confirmés. Parmi ces derniers, Roy Hargrove, Eric Le Lann, Melody Gardot, André Ceccarelli, Christophe Leloil, John McLaughlin, Paolo Fresu et Uri Caine, Joshua Redman et Brad Mehldau. Programme détaillé sur le site du festival    http://www.jazzsouslespommiers.com
Dans la cave du Sunset, on se régale avec d’excellents fromages et des huîtres en quantité inépuisable. Le concert de Quest au Sunside me contraint d’écourter mon tour de buffet, les meilleurs mets ne pouvant m’écarter d’un groupe de légende qui, reformé en 2005 après une quinzaine d’années de cessation d’activité, est de retour Richie Beirach & J.J. Pussiauaussi bon que jamais. Jean-Jacques Pussiau (en photo avec Richie Beirach) qui reprend du service comme producteur, annonce un nouveau disque à la rentrée sur OutNote, le nouveau label dont il s’occupe, un live intitulé “Re-Dial“. Très active dans les années 80, la formation n’a presque jamais connu de changement de personnel. Ron McClure et Billy Hart ont très vite remplacé George Mraz et Al Foster après l'enregistrement du premier album, le groupe acquérant ainsi sa sonorité définitive. Car
Quest a réellement un son. Grâce à Dave Liebman bien sûr qui possède un timbre unique au soprano, mais aussi à Billy Hart dont la frappe et les ponctuations à la caisse claire, cette dernière très sonore, le rendent reconnaissable. Mais Quest reste surtout la rencontre réussie de deux grands talents dissemblables, l’alliance contre-nature d’un saxophoniste au tempérament de feu et d’un pianiste romantique dont la musique croise rythmes de jazz et Dave Liebmanharmonie classique européenne. Cette dernière tient une place importante dans un piano à l’esthétique raffiné qui tempère les longues improvisations aventureuses de Liebman. Les deux hommes se connaissent si bien que l’un semble toujours savoir ce que l’autre va faire. Richie Beirach joue une musique d’une grande liberté tonale et possède une science harmonique qui lui permet de toujours dialoguer, d’anticiper la phrase musicale. Assagi, Liebman souffle moins de phrases brûlantes, tord moins le cou à ses notes. Cette sérénité non exempte de force se retrouve dans les ballades parfois jouées au ténor. Dave en joue aujourd’hui beaucoup. Le son est volumineux, puissant, torride dans une version de Freedom Jazz Dance très enlevée, le saxophoniste modulant toujours des sons extrêmes, mais se plaisant aussi à décliner de beaux thèmes oniriques. La différence entre les deux hommes est ainsi moins marquée, le contraste entre leurs instruments moins affirmé. La musique gagne ainsi en fluidité. Quant au groupe - et l’ami Papy me le souffle à l’oreille - , s’il a depuis longtemps acquit sa pleine maturité, il gagne désormais en sagesse.
Photos © Pierre de Chocqueuse
 
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